samedi 27 mai 2017

La vie sur le Tonlé Sap, Kampong Cham et les 4000 îles


A Siem Reap, comme j’ai loué une moto pour aller visiter Beng Mealea, j’en profite pour aller découvrir la vie des habitants du Tonlé Sap, le plus grand lac du pays. Le lac est très particulier : peu profond en période de basses eaux, de un à trois mètres maximum, le niveau peu monter de plus de neuf mètres à la saison des pluies, 
les habitants se sont donc adaptés en vivant soit dans des floating houses, des maison flottantes, 
soit dans des maisons sur pilotis de plus de neuf à dix mètres de haut. Le village est très curieux à voir, comme le mode de vie des habitants, toujours dans l’eau. 
Une promenade en bateau m’a conduit sur le lac où un village flottant  est installé avec son école flottante, ses commerces. 
Ce sont paraît-il essentiellement des vietnamiens qui vivent là et qui curieusement arrivent à gagner leur vie alors que les cambodgiens plus près des berges souffrent de pauvreté.
Par la route, je rejoins Kampong Cham où il y a un curieux pont de bambou sur le Mékong. Construit chaque année après la saison des pluies, il permet de relier en continu une île aux berges du fleuve. Il est partiellement détruit à la saison des pluies, le fleuve faisant le reste, et il est alors remplacé par un bac. 
Il est si solide que même des voitures peuvent l’emprunter, il fait plus de 800 m de long. La location d’une moto me permet de le traverser et de parcourir l’île dont la vie semble être au ralenti. 
On se croirait cinquante ans en arrière avec ses routes de terres et ses chars à bœufs. 
Je sillonne la région et découvre les vestiges d’une ancienne cité dont il ne reste qu’un petit temple, les douves et une levée de terre périphériques qui ont dû servir de remparts. 
Au centre se dresse un petit temple datant de l’époque angkorienne encore utilisé pour les cultes et quelques temples plus récents, 
et derrière, un immense bouddha couché faisant plus de dix mètres de haut et cinquante mètres de long.
Près de Kampong Cham, il reste les vestiges encore utilisé d’un temple angkorien du XII-XIII° siècle, le Wat Nokor. Relativement bien conservé, une pagode récente a été construite en son centre. Tout près de là, 
deux temples se font face sur deux collines : le temple des hommes (Phnom Pros), imposant, et le temple des femmes (Phnom Srei) plus simple. 
Au nord de Kampong Cham, sur une colline dominant le Mékong, la pagode de Kien Chrey jouxte des vestiges de temples angkoriens. Sur ce plateaux, de curieuses reproductions d’animaux, de fruits ou de plats traditionnels sont construits en ciment.
Grâce aux plantations d’hévéas et à l’usine de traitement, j’ai pu voir comment était extrait la matière première du caoutchouc. Visite très intéressante, malgré que ce soit sans explications car personne ne parle anglais ni français.
A Kampong Cham, j’ai eu la chance de trouver une hébergement simple, très propre, mais surtout très sympathique. C’est un cambodgien qui a quitté le pays pour fuir les khmers rouges, a vécu en France durant de nombreuses années, a obtenu la nationalité française mais est revenu s’installer au Cambodge. Très accueillant, il a monté une guesthouse très basique mais confortable au bord du Mékong et il a le souci du bien être de ses hôtes. Comme nous étions peu nombreux, nous avons pu avoir des échanges très riches et très intéressants permettant de mieux comprendre la vie cambodgienne. Il est par ailleurs d’excellent conseil pour les visites.
Par la route, je rejoins le Laos et comme je ne savais pas trop vers quelle heure j’arriverais au Laos dans le secteur des 4000 îles, j’ai réservé sur la berge dans un petit hôtel. Aventure un peu épique car personne ne parle anglais ni français, ils me parlaient en lao tout en rigolant, ce fut assez difficile de se faire comprendre. Cet hôtel pourrait être bien, mais c’est assez minable, on a l’impression qu’il y a très peu de clients, il y a donc du laisser aller manifeste. Pour une nuit ça passe, mais je n’y resterai pas plus.
Le lendemain matin, j’arrive péniblement à me faire comprendre de l’hôtesse que je voudrais une motobike pour rejoindre l’embarcadère de Nakasang. Finalement, j’arrive à trouver quelqu’un qui me dépose et j’attends près d’une heure d’autres passagers pour l’île de Don Khone. Arrivent cinq vietnamiens avec qui j’embarque. La pirogue à moteur nous dépose à destination, juste au pied de l’hôtel.

Je reste trois jours sur cette petite île, les deux premiers à découvrir le site en vélo : cascades et rapides du Mékong qui ont conduit les français à construire au début du XX° siècle une ligne de chemin de fer de 14 km à travers les deux îles de Don Det et Don Khone afin de permettre la poursuite de la navigation,




 petite sortie en pirogue à moteur en fin de journée pour apercevoir quelques dauphins d’eau douce, les dauphins d’Irrawaddy. Petites îles paisibles et reposantes. Le troisième jour, je me repose et mets à jour mon blog qui assure un sérieux retard.

Album photos du Tonlé Sap:


Album photos de Kampong Cham


Album photos 4000 îles:


Aucun commentaire: