samedi 26 juin 2010

De Palavas à Arles

Bien reposé, je repars le mercredi en suivant le canal du Rhône à Sête. Le chemin est tout droit, un peu monotone, mais j'ai la chance de voir quelques pélicans entre Palavas et Carnon. J'arrive vers 16h45 à Gallargue le Monteux. Un couple de pèlerins est déjà arrivé. Nous sommes chaleureusement accueillis par Isabelle, une femme pétillante, pleine de vie et battante. Nous allons dîner tous ensemble dans un petit restaurant. Le gîte est installé dans l'ancienne école maternelle.
Le lendemain, je reprends le chemin, mais comme souvent, je ne suis pas toujours le GR et coupe au plus court quand c'est possible. Je traverse une région couverte de vignes et de vergers. Sous quelques abricotiers je récupère de beaux abricots bien mûrs gorgés de jus et de soleil. Je dois un peu les disputer aux fourmis, mais je me régale. J'arrive ainsi à St Gilles, à la "Pause du Pèlerin" qui m'a été chaudement recommandée par Isabelle. Jacky m'y accueille très gentiment et me donne une confortable petite chambre avec douche face à la basilique. Après la douche et la lessive, je pars faire un tour dans ce joli village médiéval en commençant par la basilique car elle ferme à 18h. A la fin de ma visite, ils ferment, mais plusieurs personnes se dirigent vers la crypte: j'apprends qu'il va y avoir une messe. J'en profite et je reste. La basilique est très belle, sa façade magnifique et la crypte est immense.
Au repas du soir, nous sommes huit, Jacky, deux canadiennes pèlerines, deux hospitaliers belges et leur fils handicapé par la sclérose en plaque, et une autre hospitalière de Nîmes. Le repas est très détendu et sympathique.
Après une bonne nuit, je repars tranquillement car aujourd'hui, je n'ai qu'une petite étape d'une vingtaine de kilomètres. Je suis le chemin qui longe la route à travers les rizières. Je découvre un peu le travail des paysans avec des tracteurs aux roues métalliques ressemblant à des lames de scies circulaires. Arrivant vers 13h à Arles, je m'arrête dans un petit restaurant sandwicherie "autrement". Je prends un sandwich à la tapenade, salade, tomates, jambon et une salade de pâtes, puis un dessert au fromage blanc. M'asseyant à la table de Pascal, nous bavardons un moment. Il m'avait dit en arrivant que c'était une bonne adresse. Je me suis régalé. Au moment de repartir, comme je cherchais un cybercafé pour imprimer un document, il m'invite gentiment à aller chez lui, à deux pas, pour le faire. Après l'avoir quitté, je me dirige vers l'office du tourisme pour me mettre en quête d'un hébergement. Je passe à la poste pour expédier un document, puis je m'installe dans le parc en face afin de passer quelques coups de téléphone. Marie-Claude mon ancienne secrétaire a essayé de me joindre plusieurs fois. Je l'appelle et je l'ai un bon moment au téléphone ainsi que Martial le chef d'atelier. Ils me racontent leurs déboires, comment cela se passe à l'entreprise. C'est la catastrophe! Il y a un peu de reprise d'activité, mais il va y avoir deux licenciements: Marie-Claude et un métallier qui a été embauché au début de l'année. L'ambiance est épouvantable. Les nouveaux patrons ne sont pas à la hauteur et font de nombreuses erreurs de management. Je suis vraiment désolé que cela se passe ainsi.
Après cet échange qui dure un bon moment, je recherche un logement pour la nuit. C'est Annie, dans la vieille ville qui m'accueille. Il y a déjà deux autres pèlerins, Rémi et Sylvie, deux canadiens du Québec. Nous dînons tous ensemble, Annie nous a préparé un excellent repas avec des spécialités de la région et les discussions sont très sympathiques. Nous échangeons nos adresses au cas où. Me voilà avec de nouveaux contacts au Canada. Je sens que je vais y aller l'an prochain!
Comme j'ai un peu d'avance sur mon calendrier, je décide de rester un jour ici afin de visiter la ville et de recadrer mon planning.

dimanche 20 juin 2010

En route vers Montpellier

Après un très bon week-end passé avec mon frère Bernard et Dany son épouse, je reprends le chemin lundi 14 juin au matin. Le temps est couvert et bruineux. Dany m'accompagne jusqu'au bout de leur chemin puis je suis la route jusqu'à Avignonnet de Lauragais. Comme il n'y a aucun commerce là ni par la suite, j'achète un casse-croûte à la boulangerie. En coupant le chemin le long de la Rigole, je constate que le chemin est très boueux. Je reste donc sur les petites routes. A midi, je mange mon casse-croûte dans un abri bus, seul abri rencontré sur le chemin. Il pleut sans cesse. J'arrive à Revel vers 14h15 et j'appelle Cécile, une nièce, qui est vétérinaire dans ce village, mais je tombe sur son répondeur. Je continue donc en direction de l'abbaye d'En Calcat. Revel a été inondée la veille et l'on en voit les traces un peu partout dans la ville basse. Il y a eu jusqu'à un mètre d'eau par endroit. Je continue ma route, la pluie est de plus en plus dense et j'arrive trempé à l'abbaye. Cela ne m'a pas empêché, peu avant l'arrivée, de cueillir des cerises sur des cerisiers qui bordent la route. Elles étaient délicieuses. Mouillé pour mouillé, je me suis régalé. Je suis accueilli "gentiment" par un frère, mais un peu froid: comme je n'avais pas réservé, il m'installe dans le local d'accueil où il y a déjà deux routards d'installés. L'un des deux, ayant subi une expulsion et vivant "la route" par force, il est un peu privilégié par les moines et mange avec eux. Moi, pélerin, je reste avec le deuxième routard. Il est gentil, pas mauvais bougre, mais je ne comprends pas tout ce qu'il me dit car il mange tous ses mots. Il fait la route depuis 20ans à travers toute la France. Il me fait des commentaires sur les accueils des divers gîtes d'accueil en France. Il pourrait faire un guide du "routard" des accueils en France. Il pratique beaucoup les abbayes et monastères. Après le repas, ayant appris par hasard que je suis allergique à la fumée de cigarette, le frère m'installe dans une chambre à l'hôtellerie. L'accueil change! Je suis maintenant mieux accueilli. Après les complies, superbes, chantées par une cinquantaine de moines, je monte me coucher.
Le lendemain, je pars sous un ciel couvert et menaçant, mais je n'aurai pas de pluie de la journée. Je passe à Castres où je prends un menu dans un restaurant rapide, puis j'attaque la Montagne Noire. C'est beau et sauvage, cela fait penser au Morvan ou aux Vosges. Arrivant vers 17h à Boissezon, j'attends un peu Muriel qui vient m'ouvrir le gîte. Nous bavardons un moment sur le village perdu au creux de la vallée très encaissée. Il n'y a que 200 habitants, pas d'économie locale, mais les habitants se battent pour maintenir la vie et une vie de village. Tous font plusieurs choses dans ce but. L'épicière ouvre son magasin de 18 à 19h après avoir fermé la crêche qu'elle tient. Le gîte est beau, propre, bien aménagé.
Il pleut toute la nuit et au matin, je pars sous un ciel très bas et une pluie continue. Au fur et à mesure que je monte dans la montagne, je m'enfonce dans les nuages. La forêt est noire, la Montagne Noire porte bien sont nom. C'est beau et sauvage. Comme il pleut sans cesse et que mes chaussures qui ont près de 2000km ne sont plus étanches, j'ai rapidement les pieds trempés. A un moment, dans la brume j'aperçois une biche qui broute des feuilles d'arbre. Avec la pluie dans les feuillages, elle ne m'a pas entendu. Je peux ainsi m'approcher sans bruit jusqu'à moins de 50m. Elle me voit et se sauve. Dans la brume, c'était féérique. Avec mon GPS, je modifie mon itinéraire et prends des petites routes pour couper au court et aller au plus vite. Dans l'après-midi, le temps s'améliore peu à peu. J'appelle l'office du tourisme de Salvetat pour bénéficier du gîte municipal. Malheureusement l'OT est fermé exceptionnellement ce jour-là! Comme je ne sais pas si je trouverai les clés du gîte et que juste avant Salvetat il y a une auberge qui fait l'accueil des pélerins, je m'y arrête.
Le lendemain 17 juin, je pars de bonne heure par beau temps. Je traverse Salvetat, joli petit village perché sur un promontoire au-dessus de l'Agout. La région est très belle, très accidentée et boisée, sauvage. C'est magnifique. Le chemin d'Arles est très beau mais plus difficile que celui du Puy car plus accidenté. Grâce à mon GPS, je ne suis pas toujours le GR, je coupe à travers bois et rejoint Villelongue, un petit village au bord du lac de Lauzas. Je longe ce lac encaissé. C'est très beau. A Candoubre, je bifurque et monte sur le plateau, évitant Murat sur Vèbre et tous les zigzags qui suivent. Je passe au pied de plusieurs éoliennes et rejoint le chemin vers Ginestet. Ce raccourci me fait gagner près de 4 ou 5km! La redescente dans la vallée de la Mare est belle et j'arrive à Castanet le Haut, un joli petit village blotti en fond de vallon. En suivant le tracé d'une ancienne voie ferrée puis la route, j'arrive à St Gervais sur Mare chez Mr Bras où sont déjà trois autres pélerins. Après une soirée sympathique, j'apprécie le lit après cette longue journée en montagne (48km!).
Comme je veux arriver rapidement à Montpellier afin de passer deux jours avec ma soeur Odile avant qu'elle ne s'absente, je prends des raccourcis. Entre St Gervais et Lodève, mon tracé me fait gagner 15km tout en passant par des coins magnifiques, de jolis villages fortifiés et des montagnes dominant les vallées. Aujourd'hui, la vue porte si loin que je vois la mer méditerranée. En passant sous quelques beaux cerisiers, je maraude un peu et me régale des fruits gorgés de soleil. Aujourd'hui il fait très beau et chaud. La descente sur Lodève est belle et je m'arrête au hameau de Belbezet chez des gens très sympathique, très portés sur l'écologie, le relationnel. Ils me font goûter la spiruline fraîche, c'est bon!
Le lendemain samedi, je descends sur Lodève, traverse la vieille ville en faisant un tour dans les vieux quartiers, puis m'enfile sur le chemin qui remonte sur le coteau opposé. Là je suis le chemin, je n'ai pas trop le choix car le terrain est très accidenté. Avant d'arriver à Arboras, je croise Jean-Charles et Mathilde de la Drome et qui viennent de commencer le chemin. Ils sont assez surpris par ma cadence. Nous bavardons un petit moment bien sympathique. Après Arboras, je m'enfile dans la montagne, passant par des sites avec des traces datant du néolithique. L'arrivée sur St Guilhem le Désert est saisissant: on arrive en haut du cirque de l'Infernet. La vue est magnifique, les parois abruptes. J'ai accéléré mon rythme et vais au petit trot car le temps est menaçant, le ciel orageux. La descente sur St Guilhem est très belle et j'arrive dans un joli village moyenageux aux rues étroites et bien entretenues. C'est très beau. De nombreux touristes sillonnent le village, photographiant les vieilles pierres pleines de cachet. L'abbaye étant complète, je me rend au gîte de la Tour où je suis le premier pélerin. Une Polonaise Suisse m'y rejoindra dans la soirée. Après la douche et la lessive, je vais faire un tour pour visiter le village et dîner dans un petit restaurant. Quand je reviens au gîte, la pluie s'est mise à tomber.
Le lendemain dimanche, comme je n'ai que 30km pour aller à Montpellier, je commence par aller faire un tour à l'abbatiale. Romane, bien restaurée, elle est magnifique. Comme j'arrive au moment des laudes, j'en profite et participe à l'office. Je visite ensuite le cloître avant de repartir. La messe étant à 11h00, je pars sur la route espérant trouver une messe sur mon chemin. Malheureusement, avec la désertification, je n'en trouverai aucune. Le chemin suit la vallée de l'Hérault jusqu'à St Jean de Fos avec le pont du diable, puis jusqu'à Aniane que je traverse. Le chemin s'enfonce un moment dans le bois parallèlement à la route. Quand il emprunte la route à travers bois, j'y suis depuis 5 minutes quand une voiture qui me croise klaxonne. Je me retourne, c'est un bourguignon (21)! Tiens, un pélerin qui m'aurait reconnu? Quand je m'approche, j'ai la surprise de voir mon cousin Jean-Paul au volant. Comme il est dans la région, il loge chez ma soeur Odile et lui a proposé de me récupérer à Montpellier. Il m'a laissé un message sur mon portable. Comme je ne l'ai pas allumé, je ne le savais pas. En attendant mon appel, il est venu à ma rencontre au cas où. A cinq minutes près, nous nous serions manqués car j'étais dans les bois. Il me ramène à Palavas où Odile et Jean-Louis accueillent des amis à déjeuner. Comme il y a quelques restes, Odile me prépare une belle assiette à laquelle je fais honneur. Dans l'après-midi nous allons faire un tour sur le canal assister aux joutes nautiques.
Je passe deux jours à Palavas, passant de bons moments avec ma soeur et mon beau-frère: promenade, visite de la cathédrale de Maguelone, fête de la musique à Palavas et Montpellier, théâtre.... J'en profite pour préparer les étapes suivantes.

dimanche 13 juin 2010

De Lourdes à Toulouse et Pechauriol

Après un aller et retour éclair en Franche Comté et Bourgogne pour des questions administratives, me voilà de retour vers 13h au gîte de la Ruche à Lourdes le 31 mai, jour de mon anniversaire. Avec son habituel sens de l'accueil, Jean-Louis s'inquiète tout de suite de savoir si j'ai déjeuné. Comme je lui réponds par la négative, il s'empresse de me proposer une bonne soupe et une grillade. J'avais l'intention de prendre un casse-croûte en ville en faisant quelques courses après avoir déposé mon sac au gîte. Je passe donc un moment avec lui et un autre pélerin, puis je me rends en ville. Mes emplettes faites, je vais au sanctuaire faire un tour à la grotte et assister à la messe de 18h30. Je rejoins ensuite le gîte où d'autres pélerins sont arrivés. Après le repas, pendant la procession aux flambeaux, je vais une dernière fois me recueillir à la grotte où je renouvelle mes intentions dont certaines bien particulières qui me tiennent à coeur.
Après une bonne nuit de repos, je reprends le camino en suivant le chemin de Bernadette qui passe par Bartrès où se trouve la maison de sa nourrice. Le chemin est beau et coupe collines et vallées souvent boisées. Quand le paysage est dégagé, j'ai une jolie vue sur les Pyrénées enneigées. Je teste le ressemelage de mes chaussures et les nouvelles semelles intérieures. Ce n'est pas top. Le ressemelage est un peu trop épais ce qui fait que mes pieds ont tendance à glisser vers l'avant, et il y a un léger décalage au pied droit. C'est infime, mais je le sens. Quant aux semelles intérieures, elles sont un peu trop épaisses et en fin de journée, je sens que mes doigts de pied sont coincés. A la mi-journée, je mets les nouvelles sandales pour les tester aussi. Ce n'est pas mal, mais je marche moins bien qu'avec les chaussures. J'arrive ainsi à l'abbaye de Tarasteix. Bien que n'ayant pas prévenu, je suis bien accueilli. C'est un peu la "cour des miracles". C'est une abbaye qui a été crée fin du XIX° par un juif allemand converti qui est entré dans les ordres après un miracle à Lourdes le guérissant de la cécité. Celui-ci étant décédé rapidement, avant la reconnaissance par Rome de son ordre, l'abbaye a vite été abandonnée et tombait en ruines. Il y a 35 ans, le père Mercier, père blanc vicaire puis curé de la cathédrale de Djibouti a dû rentrer en France car les autorités ne pouvaient plus assurer sa sécurité. Comme c'est un inconditionnel de la messe en latin, il n'a pas trouvé sa place en France. Cette abbaye en ruine lui a été donnée. Il s'y est installé avec ses parents et son frère, et en 35 ans, ils l'ont peu à peu remise en état, construit une nouvelle chapelle avec un clocher, un cloître, etc... L'ont rejoint quelques personnes laïques seules, un peu "paumées" qui bénéficient du gîte et du couvert en échange de travaux et services dans l'abbaye. Ils sont quatre auxquelles viennent se rajouter quatre personnes légèrement handicapées mentales confiées par l'administration. Ils vivent de l'accueil des pélerins ou visiteurs et de dons. Tout cela donne une ambiance un peu particulière et curieuse, hors du temps. Les deux pélerins qui sont arrivés en même temps que moi ont éprouvé la même impression. Je m'installe, prends ma douche et rejoins ce petit monde à la chapelle pour le chapelet avec le père qui vient d'arriver. Avec ses lunettes d'écaille rondes et cette ambiance, on se croirait en 1950. Le repas est pris en commun.
Après une bonne nuit paisible, je reprends le chemin à travers bois, crêtes et vallons verdoyants en direction de Monlezun. Comme je dois faire un aller et retour sur Paris ce week end pour la communion de ma petite fille Aude, il faut que je rejoigne Auch jeudi soir d'où je peux prendre un car puis un train. Sur le chemin auparavant, il n'y a rien. Mes étapes seront donc longues. Au passage, je découvre des artistes peignant une scène champêtre sur un château d'eau. Le tableau couvre tout le bâtiment. Le résultat devrait être assez réussi, vu l'état d'avancement. A Monlezun, je trouve refuge chez une ancienne paysanne qui accueille les pélerins chez elle depuis plus de vingt ans. Très gentille, aux petits soins pour ses hôtes, elle vient me chercher à l'église de Monlezun et m'installe dans une chambre très confortable avant de me préparer un excellent repas très copieux. Elle se désole de me voir laisser une partie des plats alors que j'ai bon appétit et que je suis repu. Très heureuse de bavarder, elle me raconte sa vie et ses déboires avec ses locataires.
Le lendemain jeudi, en passant à l'Isle de Noé, je rentre chez un cordonnier pour faire rectifier les talons de mes chaussures, j'ai attrappé une ampoule sur le côté du pied droit. Malgré son scepticisme, il fait ce que je lui demande et le résultat s'avère satisfaisant à gauche, mais à droite, il faudra que je fasse la même chose à Auch avant d'être de nouveau bien dans mes chaussures. L'étape est longue et j'ai prévenu ma nièce Marion chez qui je ferai étape que je ne devrais pas arriver avant 19h. Une dizaine de kilomètre avant Auch, fatigué, chagriné par ma chaussure droite et trouvant que 19h c'est tard, je décide de faire un peu de stop. Je suis rapidement pris par des gens très sympathiques qui me déposent vers 17h30 en centre ville à 200m de chez Marion.
Mon car étant à 12h50 le lendemain, j'ai le plaisir de passer une soirée et une matinée très sympathiques avec elle et son ami Fred. Cela me permet de mieux les connaître étant donné que lors des réunions de famille, je suis plus avec mes frères et soeurs qu'avec les jeunes. Après l'aller et retour sur Paris où j'ai le plaisir de voir tous mes enfants et les enfants de Florian, je passe une nouvelle soirée sympathique chez elle avant de repartir le lendemain matin sur les chemins.
Je suis maintenant sur le chemin d'Arles et je croise quelques rares pélerins surpris de me voir à contresens. La fréquentation est quand même assez clairsemée. La région du Gers est belle et les vallons et collines sont sympathiques à parcourir. J'arrive au gîte le Grangé vers 18h où Lilie et Andréas m'accueillent très gentiment. Il y a déjà deux autres pélerins d'Aix. Nous passons une excellente soirée autour d'un délicieux repas préparé par nos hôtes. Pour ne pas arriver trop tard, j'ai coupé la boucle de Gimont, me privant paraît-il de la découverte d'une jolie chapelle, mais cela m'a donné l'occasion de rencontrer Gérard, un retraité en recherche spirituelle, s'interrogeant sur l'existence de Dieu. Faisant demi-tour, il m'a accompagné durant une petite demie-heure, s'intéressant à mes motivations dans mon pélerinage.
La pluie est tombée drue toute la nuit et le sol est détrempé. Au matin, sur les chemins, des paquets de terre se collent sous les chaussures et au bout des bâtons. Je ne suis donc pas le GR et adapte mon itinéraire pour ne marcher pratiquement que sur des petites routes goudronnées. Je rejoins ainsi le gîte municipal de Léguevin où je suis seul.
Le lendemain jeudi je dois passer Toulouse, j'en profiterai pour aller voir la soeur de Marion, Cosette qui vient d'accoucher. Je suis le GR, mais c'est de la route et presque tout le temps des rues d'agglomération. A Pibrac, je visite la basilique de Sainte Germaine de Pibrac. La paroisse est en pleine effervescence car ce week-end c'est le pélérinage annuel de cette Sainte locale. A Colomiers, saturé par le macadam et le béton des bâtiments, je prends le bus puis le métro pour le centre de Toulouse. J'arrive ainsi vers midi chez ma nièce et passe avec elle et Elden, son mari, un moment bien agréable, découvrant ma nouvelle petite nièce, Claire, qui n'a que 5 jours et qui est très mignonne. A 15h30 je reprends le chemin en quittant Toulouse en métro puis bus jusqu'à Castanet Tolosan. Je suis ensuite le canal du midi et j'arrive au gîte de Bazeiges vers 19h. L'ami Gilbert, hospitalier pittoresque, m'accueille très chaleureusement. Trois autres pélerins et la nouvelle hospitalière sont déjà là. Nous dînons ensemble dans une ambiance très sympathique. Gilbert a fait plusieurs chemins et deux des autres pélerins aussi, nous partageons nos expériences dans une ambiance très détendue. Un gîte occupé est quand même plus sympathique que vide. Le lendemain matin, Gilbert m'accompagne un moment jusqu'au canal où nous nous séparons. lui retourne au gîte et moi je rejoins Pechauriol, une ferme où habitent mon frère Bernard et Dany son épouse, dans la commune d'Avignonnet Lauragais. La promenade le long du canal est très agréable, ombragée. J'arrive à Pechauriol vers 13h.
Je passe un très bon week end avec la famille de mon frère, avec sa fille Marion de Auch et ses deux filles de Toulouse, Cosette et Mélanie et leurs conjoints. Il m'offre aussi ma première leçon de pilotage, ce qui me confirme dans mon intention de passer le brevet pilote. Demain lundi 14, je reprends le chemin pour rejoindre Montpellier.