Lieu de la fameuse bataille finale de l’armée française face
au vietminh, en 1954. Etant au Vietnam, c’était aussi un rêve d’aller voir ce
lieu pour comprendre et rendre hommage
aux soldats de l'armée française qui y sont morts.
Par avion, je fais un aller-retour en passant deux nuits sur
place. Une nuit aurait suffi.
Dès l’arrivée on est mis dans le bain : une carcasse de char est là, à gauche au bord du terrain, au début de la piste d’atterrissage. Par une chaleur étouffante, pendant deux jours, je parcours à pied le champ de bataille, car ce n’est pas grand, allant du musée aux différentes collines et au pc de de Castries. Les vietnamiens ont fait en sorte que la plupart des vestiges soient conservés.
Le musée montre le déroulement de la bataille en mettant bien sûr l’accent sur l’ingéniosité et les formidables efforts du vietminh.
C’est vrai que c’est remarquable et je ne comprends pas comment le commandement français a pu les sous-estimer.
Les français ne sont pas montrés sous leur meilleur jour. Les quelques blessés qui ont été soignés et libérés par les viets sont mis en avant et leurs lettres de remerciement exposées.
En face du musée, il y a le plus beau cimetière militaire du Vietnam. Son entrée est grandiose avec des fresques illustrant la bataille.
Dès l’arrivée on est mis dans le bain : une carcasse de char est là, à gauche au bord du terrain, au début de la piste d’atterrissage. Par une chaleur étouffante, pendant deux jours, je parcours à pied le champ de bataille, car ce n’est pas grand, allant du musée aux différentes collines et au pc de de Castries. Les vietnamiens ont fait en sorte que la plupart des vestiges soient conservés.
Le musée montre le déroulement de la bataille en mettant bien sûr l’accent sur l’ingéniosité et les formidables efforts du vietminh.
C’est vrai que c’est remarquable et je ne comprends pas comment le commandement français a pu les sous-estimer.
Les français ne sont pas montrés sous leur meilleur jour. Les quelques blessés qui ont été soignés et libérés par les viets sont mis en avant et leurs lettres de remerciement exposées.
En face du musée, il y a le plus beau cimetière militaire du Vietnam. Son entrée est grandiose avec des fresques illustrant la bataille.
A côté, la colline Eliane 2.
Pour conserver le site en l’état, les tranchées, les trous d’obus ont été bétonnés et les sacs de sable remplacés par des sacs de ciment.
On peut se promener dans les tranchées et les abris. C’est impressionnant.
Une carcasse de char est restée sur place et juste à côté, un petit monument à la mémoire des combattants vietminh tombés sur les lieux.
Des bâtons d’encens et des lumignons sont à disposition sur le char pour leur rendre hommage. Comme il n’y a aucun cimetière français à Dien Bien Phu, les morts ayant été enterrés sur place au fur et à mesure et ils y sont encore sans aucun repère, je me suis permis de détourner un de ces lumignons pour le mettre sur le char à la mémoire de tous ces morts.
Du sommet d’Eliane, on voit parfaitement les versants et les lignes de crête des montagnes environnantes.
Pour conserver le site en l’état, les tranchées, les trous d’obus ont été bétonnés et les sacs de sable remplacés par des sacs de ciment.
On peut se promener dans les tranchées et les abris. C’est impressionnant.
Une carcasse de char est restée sur place et juste à côté, un petit monument à la mémoire des combattants vietminh tombés sur les lieux.
Des bâtons d’encens et des lumignons sont à disposition sur le char pour leur rendre hommage. Comme il n’y a aucun cimetière français à Dien Bien Phu, les morts ayant été enterrés sur place au fur et à mesure et ils y sont encore sans aucun repère, je me suis permis de détourner un de ces lumignons pour le mettre sur le char à la mémoire de tous ces morts.
Du sommet d’Eliane, on voit parfaitement les versants et les lignes de crête des montagnes environnantes.
Un peu plus loin, les deux collines Eliane 1 et 4. Seuls des
monuments viets les marquent, mais les traces des tranchées sont encore
visibles. Ces trois collines ne font pas plus de trente mètres de haut
au-dessus de la plaine.
Viennent ensuite les collines de Dominique, sur la plus haute qui ne fait que cinquante mètres, un monumental monument de la victoire a été dressé.
De là-haut, on a une vue assez bonne du champ de bataille. La piste d’aviation se trouvait entre la route qui part au nord et la rivière. Cet espace est maintenant entièrement construit. Car si Dien Bien Phu n’était qu’un village en 1954, c’est maintenant une ville.
Au pied de la colline et du grand escalier, une gigantesque fresque illustre la bataille.
Viennent ensuite les collines de Dominique, sur la plus haute qui ne fait que cinquante mètres, un monumental monument de la victoire a été dressé.
De là-haut, on a une vue assez bonne du champ de bataille. La piste d’aviation se trouvait entre la route qui part au nord et la rivière. Cet espace est maintenant entièrement construit. Car si Dien Bien Phu n’était qu’un village en 1954, c’est maintenant une ville.
Au pied de la colline et du grand escalier, une gigantesque fresque illustre la bataille.
Un peu plus au nord, encore, les trois collines Béatrice ont aussi fait l’objet de mesures conservatoires, comme sur Eliane 2,
la plupart des tranchées ont été bétonnées ainsi que les abris et postes de tir.
Là, bien que la ville soit très proche, il y règne un silence pesant. Comme à Eliane, j’ai détourné quelques bâtons d’encens pour les disséminer dans les abris à la mémoire des soldats de l’armée française.
la plupart des tranchées ont été bétonnées ainsi que les abris et postes de tir.
Là, bien que la ville soit très proche, il y règne un silence pesant. Comme à Eliane, j’ai détourné quelques bâtons d’encens pour les disséminer dans les abris à la mémoire des soldats de l’armée française.
En redescendant, je tombe sur un motobike qui me propose de
m’emmener, je saisis l’occasion pour aller sur Gabriel qui est plus au nord. Là
aussi, seul un monument viet est dressé et il reste les traces des tranchées et des abris.
Le PC de de Castries a aussi fait l’objet de mesures
conservatoires,
il a été reconstruit au même emplacement et il a été bétonné, mais sous forme de salles en enfilade, ce qui n’était pas le cas.
Un bas-relief montre la reddition du général de Castries et sa sortie du PC. Alors qu’il y a beaucoup de visiteurs et que cela grouille d’asiatiques prenant des photos, j’ai eu un moment seul dans le PC. Il y régnait alors un silence sépulcral.
Devant ces murs nus, ces salles quasiment vides, j’ai fait un moment de silence et de recueillement pour tous ceux qui se sont battus ici.
il a été reconstruit au même emplacement et il a été bétonné, mais sous forme de salles en enfilade, ce qui n’était pas le cas.
Un bas-relief montre la reddition du général de Castries et sa sortie du PC. Alors qu’il y a beaucoup de visiteurs et que cela grouille d’asiatiques prenant des photos, j’ai eu un moment seul dans le PC. Il y régnait alors un silence sépulcral.
Devant ces murs nus, ces salles quasiment vides, j’ai fait un moment de silence et de recueillement pour tous ceux qui se sont battus ici.
Au centre un obélisque et quelques plaques souvenirs. Là aussi, curieusement, il y règne un certain silence.
Par-ci, par-là, des carcasses de char, des canons sont laissés sur place et parfois protégés par des auvents et une plaque rappelle quand ils ont été neutralisés.
A côté du PC de de Castries, le pont Bailay qui traverse la rivière est encore en place, mais dans un triste état. Il est interdit à la circulation automobile, mais on peut le franchir à pied ou en moto.
Je ne regrette pas cette visite très intéressante,
instructive mais oh combien émouvante et poignante. En ayant vu les lieux et
les ayant parcourus, je ne comprends pas comment le commandement français de
l’époque a pu aller se fourrer dans ce trou à rat.
La cuvette ne fait pas plus de 6 km de large pour 18 km de long, les points hauts occupés par les français ne faisaient que trente mètres de haut, seule Dominique en faisait cinquante. Tout autour, les montagnes faisant plus de cent mètres de haut. A courte distance, 1000m du centre de la cuvette, l’ennemi avait une vue directe sur toutes nos positions et pouvaient même compter les boutons des vareuses. A cette époque-là, la France ne tenait plus que Hanoï. Dien Bien Phu est à 500 Km de là et ils n'avaient pour seul moyen de ravitaillement : la piste d’aviation. Il n’y avait pas de route et le terrain était aux mains des viets. Giap l’avait parfaitement compris et alors qu’à Na San il n’avait pas pu détruire la piste, il avait parfaitement vu que c’était le point faible de la cuirasse et son premier objectif a été de la détruire.
La cuvette ne fait pas plus de 6 km de large pour 18 km de long, les points hauts occupés par les français ne faisaient que trente mètres de haut, seule Dominique en faisait cinquante. Tout autour, les montagnes faisant plus de cent mètres de haut. A courte distance, 1000m du centre de la cuvette, l’ennemi avait une vue directe sur toutes nos positions et pouvaient même compter les boutons des vareuses. A cette époque-là, la France ne tenait plus que Hanoï. Dien Bien Phu est à 500 Km de là et ils n'avaient pour seul moyen de ravitaillement : la piste d’aviation. Il n’y avait pas de route et le terrain était aux mains des viets. Giap l’avait parfaitement compris et alors qu’à Na San il n’avait pas pu détruire la piste, il avait parfaitement vu que c’était le point faible de la cuirasse et son premier objectif a été de la détruire.
A contrario, les viets ont fait preuve d’une ingéniosité et
d’un acharnement phénoménal. Ils ont tracé des routes de nuit dans la jungle,
les camouflant de jour,
transportant les canons en pièces détachées, les munitions et le ravitaillement sur des vélos Peugeot puis par camions. Nos soldats se sont battus comme des lions, mais ils n’avaient aucune chance de gagner face à la déferlante viet. Après avoir vu les lieux, j’ai un profond respect pour ceux qui y étaient. C’était un combat perdu d’avance.
transportant les canons en pièces détachées, les munitions et le ravitaillement sur des vélos Peugeot puis par camions. Nos soldats se sont battus comme des lions, mais ils n’avaient aucune chance de gagner face à la déferlante viet. Après avoir vu les lieux, j’ai un profond respect pour ceux qui y étaient. C’était un combat perdu d’avance.
Je repars avec un certain sentiment de malaise car beaucoup
de vietnamiens nous regardent avec un petit sourire, un peu comme s’ils nous
disaient : « hein, on vous a bien battu, là !»
Album photos Dien Bien Phu:
https://goo.gl/photos/PAybY6fSKYAZb85aA
Album photos Dien Bien Phu:
https://goo.gl/photos/PAybY6fSKYAZb85aA
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