lundi 8 mai 2017

Hoi An, petite ville charmante, My Son site cham.

Pour rejoindre Hoi An, sur les conseils de mon hôtelier de Hué, je prends un minibus qui en même temps fait un circuit touristique. En quittant Hué, nous commençons par aller à Thanh Toan voir un pont couvert tout en bois remontant au XVIII° siècle. Il y n’y en a que deux au Vietnam, celui-ci et un à Hoi An.
Pont très curieux et très beau avec des bancs latéraux et un petit autel en son centre.
A côté, une jauge donne la taille des crues, celle de 1999 a dépassé les trois mètres, noyant complètement le village.
Puis nous rejoignons Danang en passant par le col des nuages qui marque la frontière climatique entre le nord et le sud.
Les vestiges d’un ancien fort chinois ont été modifiés par les français puis par les américains.
Après Danang, nous faisons une halte à la montagne de marbre. Un ensemble de plusieurs pitons rocheux sont exploités en carrière de marbre qui a entre autre servi à l’édification du mausolée de Ho Chi Minh.
Nous en visitons un qui est truffé temples et de grottes transformées en temples.
Des escaliers acrobatiques nous mènent au sommet de ce piton d’où l’on a une vue sur la mer et Danang.
Au pied de ces pitons, les magasins présentent des sculptures ou les bouddhas et autres divinités côtoient les Christ et les Ste Vierge.
Le bus me dépose à proximité de mon hôtel. Après avoir déposé mon sac, je pars pour la vieille ville. Classée au patrimoine mondial de l’humanité, Hoi An est devenu un lieu incontournable et de nombreux touristes arpentent ses rues.
Plusieurs maisons anciennes à structure bois sont visitables et font découvrir le mode de vie des gens dans les temps reculés.
Quelques vieilles maisons chinoises renferment quelques beaux spécimens de décors typiques.
Plusieurs maisons sont bien restaurées, mais malheureusement beaucoup sont dans un triste état. L’ensemble est cependant intéressant à visiter.
Le pont couvert est différent de celui de Thanh Toa, mais tout aussi beau.
Ses arches sont en pierre et au lieu d’un autel, c’est carrément un petit temple qui est construit en son centre.
Plusieurs temples parsèment la ville. Les temples sont construits par les familles ou des confréries pour honorer des ancêtres ou des personnages importants alors que les pagodes sont construits pour prier bouddha. Il n’y a pas de moines dans les temples, mais il y en a dans les pagodes.
Ce soir, c’est la veillée pascale, je me rends dans une paroisse que j’ai repéré et j’assiste à l’office. Là encore, émerveillement. L’office se passe à l’extérieure de l’église, sur le parvis, noir de monde. Une foule immense, recueillie et très participative.
Quelques hommes et femmes en costumes traditionnels participent à la célébration en faisant les lectures ou apportant les offrandes.
Une grande chorale d’enfants chante merveilleusement, de nombreux enfants de chœur participent activement. C’est une très belle veillée pascale, tout en ne comprenant pas la langue, on peut suivre et participer.
Le lendemain, je loue une moto à l’hôtel et me rend sur le site de My Son à une quarantaine de kilomètres de là. C’est le site archéologique le plus important du royaume Champa et de la civilisation Cham.
Il a malheureusement beaucoup souffert des bombardements américains. Les soldats du vietcong s’y étant réfugiés, il a fait l’objet de plusieurs raids de B52. Plusieurs temples ont été détruits.
La particularité de ces temples est qu’ils sont construits en briques sans liant apparent et que malgré cela ils sont restés intacts pendant plus de mille ans.
Site religieux indouiste, les sculptures sont taillées dans la pierre ou directement dans les briques assemblées. La partie visible et visitable ne représente que le dixième de ce que devait être la cité de l’époque. Cela vaut le détour et une visite s’impose.
Au retour, la chambre à air du pneu arrière éclate. Heureusement, cela se passe dans un village où un mécanicien moto peut me faire la réparation. Cela me coûte 100 000Dongs soit ……..4 € ! Changement de la chambre à air et démontage-montage…..
De retour à Hoi An, je fais quelques dernières visites puis à 18h je vais à la messe en anglais. Beaucoup de monde encore et une assemblée encore très priante.
A l’issue de la messe, des œufs en plastiques ayant été cachés dans le parc, les enfants sont invités à les chercher. En échange des œufs qu’ils rapportent, ils peuvent choisir un petit souvenir : une peluche, un jeu ou autre chose.
La veille, à la sortie d’un temple, j’avais sympathisé avec deux françaises, nous nous sommes donnés rendez-vous dans une galerie photos pour aller dîner ensemble.
Cette galerie expose les photos de Rehahn, un photographe français qui s’est pris de passion pour les ethnies vietnamiennes et qui a entrepris de les photographier et a constitué un musée de leurs costumes. Il s’est installé à Hoi An et parcours le pays à moto pour aller à leur rencontre et créer des liens d’amitié avec eux. Il a fait deux livres magnifiques que j’ai acheté tellement ils sont beaux. Port compris, cela revient à moins de 100€, cela ne vaut pas le coup de s’en priver. Le dîner avec ces deux françaises est très sympa et nous nous quittons tardivement.

Ayant essayé le bus, le lendemain, je prends le train pour Nha Trang pour essayer le chemin de fer et je voyage de jour pour voir un peu le paysage. Le voyage est assez épique. L’attente en gare de Danang dure près de deux heures car le train a presque une heure de retard. L’attente se fait dans le hall de la gare où des rangées de sièges sont disposées. Il y a un monde fou et les haut-parleurs crachent presqu’en permanence des informations. Quand un train arrive, un vaste mouvement de foule se précipite vers le quai. Comme il n’y a aucune indication, il nous reste à demander de temps en temps à une hôtesse de l’accueil si c’est notre train. Quand c’est enfin notre tour, on se dirige vers les quais et on grimpe dans le wagon. On se croirait revenu trente ans plus tôt.
Les places sont numérotées, mais certains voyagent sans réservation et ils doivent céder leur place. Heureusement que mon hôtesse m’avait réservé une place sinon, j’aurais fais les sept heures de voyage debout ou près des toilettes…. ! Chaque wagon a un chef de voiture et des acolytes. Il vérifie les billets et s’assure que tout va bien et avec ses acolytes, il passe régulièrement dans l’allée avec, comme dans les avions, un chariot chargé de boissons ou de nourritures. Comme la nourriture n’est pas emballée, c’est dans des gamelles, cela ne donne pas très envie, et les odeurs de bouffe coupent l’appétit. Les voies ne sont pas parfaitement alignées, ce qui fait que le wagons tangue en permanence et au passage de rails, on a le tac-tac qui parfois se transforme en vrai secousse…  A part ça, les trains sont assez confortables quand on prend les sièges rembourrés, car il y a deux catégories. Dans celui que j’ai pris, les sièges sont confortables et sont très inclinables avec un support pour les jambes qui fait que comme dans les bus, on peut s’allonger et dormir. Il y a aussi, comme dans les avions, des télévisions et ils passent un film. Les sièges sont aussi équipés de prises usb et il y a la wifi. Ici, la wifi est partout, dans les trains, dans les bus, dans les minibus et même dans les voitures… ! J’arrive à Nha Trang avec presque deux heures de retard, mais comme j’avais prévenu, je suis attendu. Un taxi m’emmène à mon hôtel, je vais rapidement manger dans un petit  resto voisin et c’est avec plaisir que je prends une bonne douche avant de dormir.

Album photos Hoi An et My Son:

https://goo.gl/photos/YHG7eGufjjT1Toe67

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