mercredi 26 septembre 2012
Manganu - Pietra Piana
Mardi 28 août; Manganu (1601) - Pietra Piana ( 1842)
+ 905m - 675m de dénivelées, 9,85 km, 6h10, classé Difficile.
Après une bonne nuit de repos, nous nous levons à 5h15 pour partir à 6h10, au lever du jour. La montée vers la brèche de Capitellu ou Bocca à e Porte (2225) est fatigante. Après une première ascension par un chemin rocailleux jusqu’à un cirque occupé par un petit lac, l’ascension se poursuit par une raide montée à travers pierriers et rochers. Une vue splendide nous est offerte sur le cirque tout au long de la montée. De la brèche on a une vue extraordinaire sur les lacs de Capitellu et de Melu. A partir de la brèche, le terrain devient plus escarpé et particulièrement rocheux. On suit la ligne de crête par des passages rudes d’escalade. Les bâtons ont été rangés car encombrants et il faut y mettre les mains pour pouvoir passer. Après une petite pause à la Bocca à a Soglia (2052) où le chemin repars vers le nord, nous descendons dans un cirque très rocailleux qui domine le lac de Melu. Nous passons de blocs en blocs avant d’atteindre une raide montée vers la Bocca Rinosa (2150). Dans un coin herbeux sympathique qui domine les petits lacs de Rinosu, nous faisons une petite pause casse-croûte pour manger un morceau de fromage de chèvre de la bergerie de Radule. Par un chemin pierreux, nous rejoignons ensuite la Bocca Muzzela (2206) qui nous fait passer sur l’autre versant de la Punta Muzzela qui ressemble plus à un tas de cailloux et que nous longeons à travers un pierrier sur sa face sud. Le chemin y redescend peu à peu avant de plonger vers le refuge par un chemin difficile très pentu et rocailleux. Les chevilles et les genoux souffrent énormément et nous arrivons fatigués à Pietra Piana (1842). Après une douche très froide, la plus froide du parcours jusqu’à maintenant, je fais ma petite lessive qui sèche vite avec le vent et le soleil. La douche est si froide que nous entendons Constanza chanter pour se donner du courage… Je rejoins Gérard et Jean-Claude sur la terrasse ensoleillée pour casser la croûte avec une bonne assiette de charcuterie et de fromage arrosée d’une bonne Pietra bien fraîche. Nous faisons le point de la journée puis du lendemain pour choisir l’itinéraire : crête ou vallée ? Nous tombons tous trois d’accord pour faire celui des crêtes afin de bénéficier de la vue sur les deux versants. L’étape suivante est prévue pour 3h30 et j’avais envisagé de la doubler avec la suivante. Mais comme Gérard et Jean-Claude ont prévu de s’arrêter à Vizzavone, l’étape suivante, je décide de rester avec eux, c’est plus sympa. Ayant un peu mal aux ligaments du genou droit, cela me reposera un peu. Puis au soleil qui chauffe hardiment, je prends un temps de rédaction. Les filles arrivent fatiguées car elles ont mal dormi. A Manganu leur tente a été mouillée par la rosée et la condensation et elles ont eu froid.
En fin d’après-midi, ayant constaté que le drap de la couchette est dég… je le retourne pour le mettre sur sa face relativement plus « claire ». Gérard et Jean-Claude font pareil, mais ce n’est pas très concluant pour eux. Notre action déclenche un mouvement de méfiance. Jean-Jacques et Christophe qui ont prévu de dormir avec leurs enfants dans la « loge », une petite pièce sous le toit en haut du refuge constatent qu’il y a des punaises. Ils en sortent tous les matelas, font un bon balayage du plancher de la loge, tapent les matelas, retournent les draps et réinstallent le tout en espérant avoir été efficaces. Jean-Jacques passera une partie de la nuit à surveiller et à tuer les punaises qui apparaissent ou s’approchent de sa fille. Le repas du soir se passe sous l’auvent de la maison du gardien. Vieux grognon peu aimable, il faut éviter de le brusquer. Le repas se compose d’une soupe qui doit rassembler tous les restes de la semaine : patates, lard, haricots, lentilles, spaghettis… puis un morceau de fromage et un oreillon de pêche. Malgré qu’il ait compté le nombre de convives, il en apporte peu et nous n’en voyons pas la couleur. Après réclamation, il va finalement rechercher une boîte de 5kg d’oreillons de pêche et nous laisse nous débrouiller avec.
Au cours du repas, arrive un randonneur qui a doublé ou triplé les étapes précédentes. Comme Jean-Claude est suisse, il lui dit qu’il fait un chantier en Suisse. Au cours de la discussion, nous constatons que nous nous connaissons, il a été mon client pendant qu’il faisait un chantier du TGV en Franche-Comté. Le monde est petit ! Nous nous couchons à 20h30 pour nous réveiller à 6h. Nous faisons une nuit de presque 10h. La nuit est fraîche et il y a du vent, on supporte le sac de couchage au lieu du sac à viande comme les autres soirs.
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