mercredi 26 septembre 2012

Bergeries de Radule - Manganu

Lundi 27 août; Radule (1370) - Manganu (1601) +850m - 555m de dénivelées, 22.3km, 6h, classé Moyen
Après une bonne nuit de repos, nous nous levons à 5h15. Une demi-heure après, ce sont nos deux filles qui, pour remercier « les papas » nous servent le petit-déjeuner : un verre de céréales avec du lait en poudre. A 6h00, nous partons tranquillement. Comme il fait presque jour, les filles partent avec les israéliens. Après une demi-heure dans la forêt, nous atteignons Castellu di Verghio. Nous prenons un nouveau petit déjeuner au bar de l’hôtel et repartons vers 6h45 à travers une belle forêt avec de grands et beaux arbres plus que centenaires. Le chemin est beaucoup plus facile que les jours précédents. C’est un véritable sentier muletier avec murs de soutènement et peu de pierres en travers. Nous traversons des paysages magnifiques, grandioses et très verts. Nous atteignons la Bocca San Petru (1452) d’où des paysages magnifiques s’étalent à nos pieds. Au-dessus de nous nous voyons trois Canadairs tourner et descendre à plusieurs reprises dans la même vallée. Ce doit être un exercice car il n’y a pas de fumée. Ce col est souvent battu par les vents, les arbres en portent la marque car il y en a plusieurs dont le tronc, les branches et la cime sont inclinés d’ouest, formant d’intéressants objets photographiques. Nous reprenons la montée en suivant la ligne de crête de Serra San Tumasgiu et contournons le Capu a u Tozu pour atteindre la Bocca a Reta (1883). Tantôt sous la hêtraie, tantôt en espace aride de pierres et de rochers, ce chemin est magnifique. Les paysages sont splendides et il est bon de jeter régulièrement un regard en arrière car plus on monte, plus la vue sur la Paglia Orba et le Monte Cinto est belle. Au col, nous débouchons avec une belle vue sur un plateau verdoyant au fond duquel s’étire le lac de Ninu, l’un des plus grands lacs de montagne de Corse. Nous descendons par un sentier rocailleux jusqu’à la Fontaine di u Lavu di Ninu (1760) à l’eau bien fraîche. Nous faisons une pause un peu plus loin, au bord du lac pour casser un peu la croûte avec les jeunes qui nous rejoignent. Quelques randonneurs se baignent dans le lac de l’autre côté. De notre côté, les berges sont marécageuses et envahies par des herbes aquatiques. Nous repartons dans le fond du vallon vers la bergerie de Vaccaghia. Dans la prairie, traversée par le ruisseau du Tavignano, des vaches et des chevaux sauvages à belles robes paissent tranquillement, indifférents aux intrus qui ne manquent pas de les photographier. Ce paysage paisible et buccolique laisse ensuite la place à une forêt clairsemée d’aulnes et d’arbres torturés par les vents et aux troncs noueux aux formes bizarres dont certains font penser aux arbres du Seigneur des Anneaux. On peut se cacher dans certains et d’autres ont comme deux jambes. Nous faisons une pause à la bergerie en buvant une Corsica Cola car Jean-Claude veut recharger la batterie de son appareil photo et on ne trouve pas toujours de l’électricité dans les refuges. Je repars avant eux car n’ayant pas réservé et l’heure s’avançant, je veux être sûr d’avoir une place. Comme le chemin est plat et bon, je marche d’un bon pas, je me sens dans mon élément. Gérard me fera d’ailleurs la remarque qu’il ne pourrait pas me suivre alors que c’est moi qui rame loin derrière lui en montées. C’est un vrai montagnard qui a une super forme à 71 ans ! Au refuge de Manganu il y a déjà beaucoup de monde mais il y a encore de la place. Il y a affluence car compte tenu du vent et des risques d’incendie, les gardes du parc (PNRC) ont bloqué tout le monde à Calenzana durant deux jours et les ont transportés au col de Verghio. Après la toilette et la lessive, nous prenons le frais sur la terrasse tout en buvant une bière et en bavardant avec une bande de gais lurons : deux couples dont deux des membres sont très sportifs. L’une des deux femmes l’est particulièrement, Françoise, elle fait des championnats de courses extrêmes d’enduro. Elle a fait l’Ultra-trail du Tour du Mont-Blanc, 160km et 10 000m de dénivelées en 44.30 heures ! Soirée très sympathique au cours de laquelle nous apercevons des sangliers dans la montagne. Au moment du coucher, nous faisons connaissance avec une nouvelle équipe de deux hommes avec leurs enfants : Jean-Jacques et sa fille Chiara, une belle jeune fille de 12 ans à qui l’on en donnerait 14 et Christophe avec ses deux fils Louis (14 ans) et Vincent (11 ans). Ils ont commencé le GR au col de Verghio et sont très enthousiastes. Cela fait plaisir à voir. Le ciel est couvert et frais en fin de journée, le linge ne sèche pas. Je le rentre et le mets sur les bancs de la salle à manger, mais le lendemain matin je retrouverai tout en tas, humide. Je les enfilerai comme ça, tant pis, cela sèchera sur moi en montant.

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