dimanche 23 septembre 2012

Calenzana – refuge d’Ortu di U Piobbu

Mercredi 22 août: Calenzana (275m) – refuge d’Ortu di U Piobbu (1520m) + 1540m et -215m de dénivelées, 13 km, 7h de marche, classé Moyen
Réveillés plusieurs fois dans la nuit par les partants dès 2h45, nous nous levons de bonne heure et partons nous-mêmes vers 5h10. Comme c’est la canicule, nous préférons marcher à la fraîche et éviter les grosses chaleurs. Il fait encore nuit, l’air est tiède, nous rejoignons le début du GR et nous montons le raidillon à la lumière de nos frontales durant près d’une heure. La montée est raide et fatigante, on est tout de suite mis dans l’ambiance. Au premier col, vers 6h, nous retrouvons Margaux et France nos deux petites belges qui se sont préparée à nous suivre. On monte au col suivant, à 1250m. Dans la montée, comme en juillet quand j’ai fait la randonnée à la Cabane de Bertol en Suisse, je commence à sentir que les muscles de mes cuisses se tétanisent. Je ralentis et fais de courtes pauses de temps en temps quand je sens que je suis à la limite des crampes. J’arrive au col, la Bocca u Saltu (les cols s’appellent bocca), où Gérard et Jean-Claude m’attendent avec les filles. Après une courte pause nous repartons. Après une légère redescente dans la forêt, nous remontons dans les rochers par une trace rude et difficile. Je peine mais progresse peu à peu jusqu’à la Bocca à u Bazzichelu ( 1486m) où les filles font une pause. Elles me proposent gentiment quelques abricots secs. J’aurai souvent l’occasion de les savourer au cours de notre périple. Après une nouvelle redescente sur l’autre versant, nous remontons vers le refuge que nous voyons de l’autre côté du ravin. J’arrive à midi, après 7h de marche, mes deux compères sont déjà là depuis une heure. Il fait tellement chaud que Gérard a eu un coup de chaleur dans la montée. J’avais 3.5l d’eau avec moi, mais je me suis trouvé à cours vers la fin car je bois souvent pour éviter les crampes qui sont presque là et l’air est sec. Je souffle un peu en buvant une bonne Pietra avant d’aller faire ma lessive à la source bien fraîche qui est 100m plus loin. Puis je prends une douche, … bien fraîche ( !) un casse-croûte bien mérité et un temps de repos. Nous passons l’après-midi à nous reposer et à bavarder avec les autres randonneurs en prenant le frais à l’ombre. Les randonneurs qui arrivent peu à peu sont épuisés. Ils ne sont bien souvent pas partis beaucoup plus tard que nous, mais ils ont souffert de la chaleur. Ce qui nous conforte dans notre choix de partir de très bonne heure le matin, à la fraîche et à la frontale. Nous faisons connaissance avec divers randonneurs que nous retrouverons à chaque étape : les Israéliens Or et Alen, les Français Laura et Raphael, le jeune Allemand Leo, sa sœur Constanza et leur père Gunther, l’Anglais Peter, etc… Les jeunes entament des parties de cartes en Anglais, langue internationale, bien sûr ! Le repas est servi à 18h30 : une grosse soupière suivie d’un plat de lentilles saucisses et un cake maison. C’est bon, nous mangeons tous de bon coeur, mais cela cale bien ! J’ai galéré aujourd’hui, surtout à cause de mes crampes. Heureusement, j’avais emmené ce qu’il fallait après mon expérience suisse. Cela m’inquiète un peu car je me vois mal être ainsi ennuyé tous les jours. Heureusement, ce sera la seule journée ainsi. Je me rends compte que la marche en montagne n’a rien à voir avec les randonnées en plaines ou dans les « montagnes à vaches » que j’ai déjà faites. Je vais vite sur le plat ou la faible pente et en descente, mais en montée, il faut que je prenne un pas lent. Par ailleurs, le chemin étant très irrégulier et rocailleux, il est difficile de prendre un rythme régulier. Gérard et Jean-Claude galopent devant moi et les premiers jours ils prennent pas mal d’avance, mais peu à peu, je prends un rythme et les derniers jours je prends moins de retard sur eux. Nous nous couchons vers 21h et comme il fait bon et qu’il n’y a pas de ronfleurs, nous nous endormons rapidement. Vers 2h du matin, ramdam ! Constanza descend rapidement de la mezzanine où elle dormait, réveille sa famille et sans discrétion, ils vont s’installer sur la terrasse où pendant un bon moment ils font encore du ramdam. Je me rendors.

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