dimanche 9 avril 2017

Malaisie Kuala Lumpur et Melaka

Lors de mon premier séjour en Malaisie en 2009, j’avais passé deux semaines à Penang et Ipoh, je ne reste donc que douze jours, juste le temps de revoir mon amie malaisienne et visiter Kuala Lumpur et Melaka, mon amie m’ayant dit que cette dernière était intéressante à voir. 
Je passe donc quelques jours à parcourir le centre historique de la capitale, son quartier chinois et le quartier colonial avec quelques bâtiments de cette époque. 
Dans le triangle d’or, les nouveaux gratte-ciels dont les fameuses tours jumelles Suria KLCC, 
et la Menara KL attirent les touristes. Je grimpe au sommet de la Menara KL qui me permet de faire un tour d’horizon de la ville. 
Ville immense et polluée, une brume la couvre empêchant de voir l’horizon. Les tours Suria KLCC, très futuristes ont un aspect très métallique, comme un empilement de disques.

Le quartier chinois et la Merdeka rassemblent l’essentiel des édifices intéressants. L’esplanade de la Merdeka, ancien terrain de sport des anglais est le lieu où la déclaration d’indépendance a été proclamée, c’est donc un lieu sacré pour les malaisiens. Un mât gigantesque y est dressé. En bordure, on y trouve l’ancien pub anglais qui était et qui est toujours réservé aux hommes,
le palais royal,

le musée des textiles,
le conservatoire de musique, la galerie des arts,
le palais de justice
et le théâtre. Tous ces édifices sont caractéristiques de style islamique.
La bibliothèque centrale est de style plus simple et moderne.
Il y a aussi la cathédrale anglicane, petit édifice très discret.
Derrière le palais de justice, la mosquée Masjid Jamek, très bel édifice, semble écrasé par les immeubles avoisinants.
Au fil des rues du quartier chinois, on peut apercevoir d’anciennes maisons chinoises,
de beaux temples bouddhistes avec leurs superbes sculptures ou fresques
et quelques temples indous avec tous leurs personnages mythologiques colorés.
Je ne me lasse pas d’admirer le travail des artistes dans les temples bouddhistes. C’est d’une très grande finesse. Il en est de même pour les temples indous, mais ma préférence va vers les temples chinois.
Le central market construit fin du XIX° est de style plus dépouillé art déco et sauvé de la destruction, il abrite maintenant des commerces d’artisanat.
Un peu plus au sud, en limite du quartier, l’ancienne gare et le bâtiment de l’administration des chemins de fer qui lui fait face sont aussi de style musulman bien qu’ils aient été édifiés du temps de la présence britannique.
L’ancien palais royal se visite et montre un peu le style de vie des souverains. Il faut savoir que le roi est un roi constitutionnel élu pour cinq ans par ses pairs car chaque province de Malaisie a son propre roi, et il y en a treize. A tour de rôle, ils vont tenir ce rang.
Un peu plus au sud, le temple chinois de Thean Hou, magnifique et grandiose. Chaque détail est à regarder tellement c’est beau et fin. Au retour vers la KL central station qui est le centre névralgique des commerces et transport à KL,
on traverse Little India qui est un quartier d’influence indou.
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On y trouve de nombreux fleuristes fabriquant de superbes guirlandes de fleurs servant aux offrandes dans les temples.
Au National Museum, on y trouve l’histoire de ce peuple très mélangé et multi-ethnique. Dans tous les musées, on retrouve un peu le même récit de la constitution de ce peuple.   Au départ, constitué de plusieurs petits royaumes malais indépendants qui se faisaient la guerre en permanence, l’évolution vers une juxtaposition de petits royaumes s’est faite avec beaucoup de violences à travers des mariages, des trahisons, des assassinats entre frères ou amis. Très tôt, des échanges commerciaux avec la Chine se sont effectués, amenant des immigrants chinois. Puis les musulmans sont arrivés, convertissant les rois malais et leur attribuant des titres de sultans, imposant alors l’islam dans toutes les provinces. Sont alors arrivés au XVI° s les portugais qui ont implanté des comptoirs commerciaux comme Melaka mais se sont contentés de rester sur le littoral. Ils ont été remplacés par les hollandais puis les britanniques. Finalement l’indépendance a été obtenue par le pays dans les années 50.
A travers les visites dans les musées, les rencontres et en particulier avec mon amie malaisienne, on sent que l’islam est omniprésent et régente tout dans ce pays, même s’il n’est pas intégriste. Pour accéder à un poste de pouvoir, il faut obligatoirement être musulman. Pour être considéré comme malais, il faut être musulman. Même les chinois qui sont installés en Malaisie depuis plusieurs générations voire avant l’arrivée de l’islam, s’ils ne se sont pas convertis, ils sont toujours considérés comme des immigrés et n’ont pas les mêmes droits. Mon séjour me conduit à plusieurs réflexions comme l’utopie du multiculturalisme et sur l’avenir de la France. Quand je fais remarquer quelques dysfonctionnements à mon amie, elle me répond à chaque fois : ce sont les malais. Comme ils sont tellement mauvais en organisation, dans leur travail et dans leur courage au travail, ils ne sont pas capables de réussir dans les écoles supérieures. Ils ont donc créé des écoles qui leur sont réservées et leurs diplômes ne valent pas grand-chose.
Pendant les trois jours avec mon amie, nous visitons le jardin botanique qui n’est pas des plus beaux que j’ai vu et divers sites, mais elle me fait surtout découvrir la cuisine chinoise et la cuisine malaisienne. Elle me fait goûter des plats que je n’aurais pas osé goûter.
On va visiter le temple indou de Batu Cave, un temple installé dans un grotte gigantesque dans un piton rocheux au nord de KL.
Plusieurs petits ou grands temples occupent les différentes grottes du rocher.
Dans l’une d’elles, l’histoire de Rama est racontée à travers des statues grandeur nature mises en scène.
Nous allons aussi visiter une fabrique d’articles en étain. Après la visite de la chaîne de fabrication qui est essentiellement manuelle,
le passage par la boutique mérite un temps d’arrêt car il y a de magnifiques œuvres d’art et cela donne envie d’en acheter.
Un petit tour au jardin des papillons et au parc des oiseaux me permettent de voir quelques beaux spécimens. Ce sont d’immenses volières où les oiseaux et les papillons peuvent s’ébattre alors que les touristes se promènent au milieu d’eux.

Durant mon séjour malais, je loue une voiture et rejoins Melaka en faisant le chemin des écoliers. Je passe par le musée de Negeri Sembilan, intéressant pour comprendre la formation de cette nation.
Je voulais visiter le palais de Seri Menanti, mais il est fermé pour restauration. J’en profite pour continuer vers Melaka en traversant les villages avec leurs maisons traditionnelles. Après mon installation à l’hôtel, je fais un tour dans le centre historique.
Ancienne ville portugaise, puis hollandaise, puis anglaise, quelques bâtiments conservent les traces de ce passé.
Les touristes sont accueillis par les rickshaws multicolores et tout illuminés, chacun d’eux a choisi un thème et l’a décoré en conséquence : la reine des neiges, Mickey, Les picatchus, les minions, etc… Comme ils aiment le bruit, ils ont équipé leurs engins de sonos qui braillent en permanence.
On sent dans la ville l’influence très prononcée des arabes qui ont réussi à imposer l’islam même s’il n’y a qu’une seule mosquée dans le centre. Une immense et belle mosquée est construite en bord de mer sur pilotis.
Dans tous les musées, on retrouve la même histoire racontée de façon plus ou moins différente.
Dans le quartier historique qui est essentiellement chinois, de nombreuses jolies maison chinoises et quelques jolis temples s’ouvrent au public.
Deux maisons chinoises ont été transformées en musées très intéressants qui permettent de découvrir leur mode de vie. L’une d’elle était celle d’un bijoutier dont de belles œuvres sont exposées.
Près de l’ancien quartier portugais, l’église Saint François Xavier a un petit air penché car ses murs et ses tours penchent vers la droite.
Des fortifications portugaises, il ne reste plus qu’une porte et un bastion à l’entrée du port. Lors de la domination anglaise, ils ont rasé les fortifications.
La Stadhuys, ancien hôtel de ville du temps des Hollandais a été transformée en musée très intéressant racontant l’histoire de Melaka et de la Malaisie. Melaka ayant été une ville dominante dans l’histoire du pays.
L’histoire est racontée à travers des dioramas, des tableaux, des maquettes et bien sûr beaucoup de textes. Juxtaposé au musée d’histoire, le musée de l’éducation et le musée de la littérature. Il sont installés au pied et sur les versants de la colline St Paul où se dresse le palais du gouverneur, lui-même transformé en musée
et les ruines de l’église St Paul qui dominait la ville.
Dans les ruines de l’église, de belles pierres tombales datant des différentes époques ont été dressées contre les murs. Un cimetière hollandais existe encore au pied de la colline.
Une reconstitution du palais du premier sultan malais a été construit à proximité,
il sert de musée pour montrer la vie et encore raconter l’histoire de Melaka.
Par des tableaux, quelques lois islamiques sont dépeints : l’amputation de la main du voleur, la lapidation des couples adultères, etc…
Un vaisseau portugais a été construit et aménagé en musée pour raconter, là encore, l’histoire de Melaka.

Le soir, la rue principale du quartier chinois s’anime et se remplit de petits marchands tentant d’allécher le touriste.

Sur le chemin du retour vers Kuala Lumpur, je passe par le littoral et je m’arrête pour passer la nuit à, la capitale administrative.
Des bâtiments somptueux ont été construits : la mosquée rose,
le parlement, le palais royal,
des ponts,
le palais de justice.

A la fin de mon séjour en Malaisie, comme mon avion décolle à 6h30, je passe la dernière nuit à l’aéroport dans un hôtel réalisé dans des containers. Formule originale mais finalement très pratique et économique. 

Albums photos de Malaisie:

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Melaka:


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