Pour rejoindre les
Crampians, les « Alpes » du Victoriat, je sillonne la région qui
présente des reliefs volcaniques très caractéristiques. En France le Massif
Central est volcanique, mais la plupart des volcans sont des monts arrondis.
Ici, les cratères sont parfaitement dessinés avec souvent des lacs qui en
occupent le fond. C’est ainsi que je me dirige vers Mount Gambier. Sur ma
route, je passe par le Mont Schanck, un
cratère visible à des kilomètres à la ronde car émergeant au milieu d’une
immense plaine.
Vieux de 5000 ans, son cratère parfaitement dessiné est sec car
son fond est au-dessus de la nappe phréatique.A l’inverse, à Mount Gambier, on est accueilli par deux cratères occupés par de magnifiques lacs dont le lac Bleu d’une couleur bleue très soutenue et magnifique.
De l’autre côté de la route, Valley Lake est le deuxième cratère, plus grand, mais avec un lac plus petit, le reste étant aménagé en parc. Sites splendides méritant le détour.
Dans la ville, un trou dû à l’effondrement de la voûte d’une grotte a été aménagé en un superbe jardin par son propriétaire il y a plus d’un siècle : the Umpherston Sinkhole.
Après avoir traversé Hamilton, les sommets des monts des
Crampians apparaissent, ils dominent au-dessus du paysage environnant
légèrement vallonné. Une route les longe pour rejoindre Halls Gap, le village
central du massif.
Au passage, je fais une ballade sur le point culminant, le Mont
William qui à son sommet donne une magnifique vue panoramique à 360°.
A Halls Gap, un très intéressant centre d’information présente
la vie des aborigènes de la région et leurs croyances.
Au sein du parc national
des Grampians, plusieurs sites de peintures rupestres très anciennes ont été
découvertes. J’en fait le tour, mais deux sont fermées en raison des incendies
qui ont eu lieu ces dernières années.
Par quelques petites randonnées, je
découvre les points caractéristiques de ce parc : le Grand canyon et ses
rochers arrondis très curieux,
le Pinacle, un point de vue perché à la pointe
d’un rocher au bord d’une falaise,
et les MacKensie Falls, une belle cascade
perdue au milieu de ce paysage rocheux et sec.
Près d’Hamilton, à Penhurst, près d’un ancien cratère, le
Mount Rouse, il y a un centre de découverte des volcans. Je voudrais le
visiter, mais il n’ouvre que très tard et ferme très tôt. Je passe la nuit dans
le cratère qui est une réserve naturelle.
Au petit matin, dans le brouillard,
j’ai le plaisir de découvrir plusieurs dizaines de kangourous et de wallabies
qui s’ébattent en totale liberté dans ce parc. En Australie, ils sont si
nombreux, qu’on en voit très souvent, et malheureusement, on en voit très
souvent morts au bord des routes. Au cours de mon périple, j’en ai vu plusieurs
par jour. Cela fait peine à voir, mais il est vrai qu’il surgissent d’un seul
coup dans les phares et si l’on n’est pas vigilant ou que l’on roule trop vite,
on risque de les percuter. Cela m’est arrivé plusieurs fois, le soir ou la nuit
d’en voir apparaître dans la lumière de mes phares.
Après les Crampians et les volcans, l’état du Victoriat est
bien connu pour les goldfields, les champs aurifères.
Au XIX° et XX° siècle,
cette région a vu la ruée vers l’or car de nombreux filons ont été découverts
et des pépites de plusieurs dizaines de kilo ont même été découvertes à
quelques centimètres de la surface du sol.
Je visite donc les deux villes
principales de cette région, Ballarat et Bendigo qui se disputent la renommée.
Villes très récentes qui ont bénéficié de cette richesse et qui ont édifié des
bâtiments somptueux et grandioses.
A Ballarat, un village de chercheurs d’or a
été reconstitué sur le site même d’une mine d’or,
et l’on peut même s’amuser à
tamiser le sable du ruisseau qui traverse le site, beaucoup de touristes y
passent des heures, sous les conseils d’un « chercheur d’or »,
espérant « la découverte ». Certes, beaucoup y trouvent des petites
paillettes d’or, mais ils y passent beaucoup de temps.
Le village est
magnifiquement reconstitué et animé de personnages en costumes. Cela montre
bien la vie de l’époque :
son quartier chinois avec les marchands de
soupe, les blanchisseries,
les banques, les commerces,
le charron,
le maréchal
ferrant,
les habitations, l’église, le
croque-mort, l’école, la mine qui se visite, le quartier des agents fédéraux
qui attribuaient les concessions et surveillaient, etc….
Il y a même la salle
du conseil de la loge maçonnique !
Au centre de la ville, de magnifiques bâtiments longent les
deux artères principales.
Bâtiments de style Victoriens somptueux et témoins de
la richesse de la ville à l’époque.
Le musée de l’or présente les techniques
d’extraction,
mais surtout une collection de pièces en or venant du monde
entier
et une collection de pépites phénoménales. Seule la plus grosse de 83 kg
n’est qu’une reproduction, mais toutes les autres de plusieurs kilos sont
réelles. Hallucinant!
A Bendigo, même constat dans l’architecture de la ville, les
bâtiments sont magnifiques,
la cathédrale néo-gothique très légère renferme de
belles peintures du peintre italien Cavallero.
Son chemin de croix est très
beau et expressif.
Les mines de cette
ville descendent à 1400 m de profondeur et trace tout un dense réseau de
galeries sous la ville.
Une des dernières mines exploitées est transformée en
musée, on peut la visiter et descendre dans les galeries.
Je descends à 300m par
l’ascenseur moderne car celui de l’exploitation ne peut contenir que 4
personnes. Bendigo était la ville la plus productive de l’état du Victoriat en
extrayant plus de 700 tonnes d’or au cours de la période.
Au cours de la
visite, le guide nous montre la technique d’extraction et du traitement du
minerai. Au fond de la mine, il nous montre la différence entre le minerai
aurifère avec les cristaux d’or et « l’or du pauvre » : les
cristaux de pyrite.
Là se termine mon séjour en Australie et je rejoins Melbourne
pour prendre l’avion pour la Malaisie. Sur le chemin du retour vers Melbourne, je
fais halte vers des sources ferrugineuses et une chocolaterie…
Albums photos des Crampians et des Goldfields:
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