dimanche 30 avril 2017

Hanoi, capitale du nord Vietnam

Me voilà au Vietnam, cela fait longtemps que j’ai envie d’y venir, c’est un pays qui me fait un peu  rêver. J’en ai souvent entendu parler : par mes camarades de promo qui en venaient, par mes instructeurs militaires qui y avaient été, par les livres que j’ai lus sur la guerre d’Indochine, par mon frère et ma belle-sœur qui l’ont parcouru il y a deux ans, par des amis qui y sont venus, par les reportages à la télévision.… Bref, j’ai envie de voir de mes propres yeux.
Me voici donc à Hanoï pour quelques jours, je commence par passer un peu de temps à organiser mon programme de visites. Avec l’aide de l’hôtelier, je fais les réservations pour les différentes excursions que je veux faire. Puis je commence par visiter le vieux quartier historique où se trouve d’ailleurs mon hôtel.
L’architecture des bâtiments est très particulière. Comme l’impôt est calculé sur la largeur de la façade, celles-ci sont très étroites, souvent elles ne font pas plus de trois mètres, voire moins et sont toutes en hauteur et en profondeur, on appelle ça des « maisons tubes ». Cela donne une physionomie très curieuse, surtout quand un immeuble est isolé.
Disséminés dans la ville quelques temples bouddhistes souvent encombrés de motos ou transformés en magasins.
En parlant de moto, la circulation dans Hanoï est hallucinante. Enormément de deux roues qui slaloment et se croisent dans tous les sens, klaxonnant à tout va.

Les trottoirs sont impraticables car encombrés de moto ou mobylettes, d’échoppes de restauration rapides ou d’artisans travaillant directement sur le trottoir comme les métalliers.
Les motos sont de véritables transports en commun pouvant transporter trois ou quatre adultes avec un ou deux enfants, voir un frigidaire ou une montagne de paquets.
Puis, comme j’ai une grande tante qui est décédée ici fin du XIX°s et qui y est enterrée, je vais à l’archevêché pour voir si on peut retrouver son acte de sépulture. J’ai la chance de trouver une religieuse qui parle français. Je lui explique, elle se renseigne et me dit qu’il n’y a pas de service de chancellerie de ce type et qu’avec les années de guerre, toutes les archives ont disparu. Dommage, j’aurais aimé retrouver sa tombe. J’en profite pour lui demander si elle sait où se trouve la tombe de Marcel Van, car l’association Alliance Vita s’est mis sous sa protection. Elle me donne alors l’adresse du couvent des Rédemptoristes où il avait été, comment y aller et le nom du prêtre à qui m’adresser.
Au passage, je visite la cathédrale, bel édifice, mais gris et sale extérieurement et magnifique à l’intérieur avec un retable rouge et or remarquable.
Dans la cour arrière, une très belle fresque en bronze sur la vie de Jésus.
Le lendemain matin, je m’y rends et trouve une grande chapelle à l’entrée du couvent où se déroule l’adoration du Saint Sacrement. Elle est très grande et il y a beaucoup de monde. Le prêtre auquel je m’adresse me conduit au père supérieur de la communauté,
le père Joseph, qui heureusement pour moi parle très bien le français. Il n’a pas connu Marcel Van car il était trop jeune à l’époque, mais il a bien connu un de ses compagnons qui était resté seul dans la communauté pendant de nombreuses années pour assurer une présence. Il l’a rejoint pour le soutenir alors que celui-ci était âgé. Nous avons un entretien très riche et très émouvant dont je me souviendrai longtemps.
Après l’avoir quitté, de retour vers le centre-ville, je fais halte au temple de la littérature, temple datant du XI°s, première université vietnamienne formant les princes et les enfants de mandarins, puis à partir du XV°s les meilleurs élèves des provinces, toutes origines confondues. On y enseignait pensée et morale confucéennes. Cet ensemble est magnifique et chargé d’histoire.
Au cours des jours qui suivent, je fais le tour de la vieille ville pour en découvrir ses richesses. Appelé aussi quartiers des 36 rues et corporations car les métiers sont regroupés par rue : la rue des ferblantiers,
la rue des médecines,
la rue du bronze,
la rue des bambous,
la rue des quincaillers avec un formidable bric à brac dans un tout petit espace, on se demande comment ils font pour s’y retrouver, etc…
Les échoppes sont très petites et les travaux se font sur le sol, sur le trottoir, les soudures sont souvent faites sans masque ni protection.
De nombreux petits temples sont disséminés dans la ville, certains très beaux d’autres en très mauvais état.
çà et là de beaux édifices datant de l’époque coloniale. L’hôtel Métropole,
l’Opéra du style du Palais Garnier.
Dans le musée d’histoire, de très belles pièces remontant à des époques très diverses de la préhistoire à l’époque coloniale.
Le musée de la Révolution vaut aussi la visite, plus par l’ambiance que par les expositions. Celles-ci sont bien sûr très orientées, présentant les anciens rois et mandarins, les colons français comme des profiteurs esclavagistes abusant du pauvre petit peuple, l’obligeant à détruire ses belles forêts pour y planter hévéas et autres cultures.
Les américains en prennent aussi pour leur compte. On y est accueilli par des employés en uniforme qui vous font des signes impératifs pour suivre exactement le sens de la visite, pas question de déroger au risque d’être fusillé du regard….  
La tour du drapeau est un des rares vestiges des fortifications à la Vauban datant du début du XIX°s,
la citadelle de Thang Long renferme les vestiges de l’ancienne cité impériale datant du XI°s, rasée par les français pour en faire une caserne, puis occupée par l’armée vietminh qui y avait son PC enterré. Seuls quelques éléments comme la porte principale datent de l’époque impériale.
Une magnifique collection de bonzaïs occupe l’une des cours. Très souvent, dans des parcs, des temples, des musées, je reste en admiration devant des collections de bonzaïs splendides.
La très jolie pagode de Tran Quoc se dresse sur une presqu’île sur le lac de l’ouest.

Mes pérégrinations m’amènent à découvrir le mode de vie des habitants et leurs conditions de travail parfois acrobatiques… ;
les femmes transportant leurs produits à vendre dans des paniers à balanciers
ou sur des vélos  transformés en étals: des fruits et légumes, des soupes avec les bols et tabourets pour les clients, accessoires divers ;
les trottoirs transformés à l’occasion en restaurant avec de petites tables et tabourets plastiques;
l’arrivée de gros camions chargés de tonnes d’ananas. J’en fais une cure car j’en mange tous les jours à moins d’un euro l’ananas! 


album photos Hanoi:
https://goo.gl/photos/X4zoCNXJVBUov1Cs7

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