La journée de dimanche s’est terminée sous la pluie. Peu avant la fin des journées portes ouvertes du régiment de Vincent, au moment où la plupart des participants se sont réunis sur la grande pelouse devant le PC, une averse diluvienne s’est abattue sur Pointe à Pitre et a stagnée un moment au-dessus de nous. Tout le monde s’est réfugié sous les tentes, blaguant et patientant. Au bout d’un moment, cela s’est calmé et nous avons pu reprendre nos activités.
Lundi, le ciel est chargé, les nuages couvrent la montagne. Je pars vers le sud en direction de Trois-Rivières, je voudrais voir les fameuses pierres gravées par les premiers habitants de l’île. C’est un temps idéal pour le faire, la pluie fait ressortir les reliefs des sculptures. Malheureusement, c’est fermé le lundi, pas de chance. Je continue sur Basse-Terre où je visite le fort Delgrès. C’est un fort du XVIII construit par les Français, modifié par les Anglais et qui a été le lieu de batailles, en particulier de celle des réfractaires à la réinstauration de l’esclavage. En effet, l’esclavage a été aboli lors de la Révolution, Puis sous la poussée des riches planteurs, Napoléon a réinstauré l’esclavage et a envoyé des troupes pour réprimer la révolte des anciens esclaves affranchis. Le général Delgrès, noir affranchi s’est battu pour finalement se suicider avec ses troupes quand il a senti la partie perdue. C’est un héro local. Il n’y a pas grand-chose à voir dans le fort, mais il y a un côté historique intéressant.
A Vieux-Habitants, je prends une petite route qui s’enfonce dans la montagne en direction de la Grivelière. La route est très étroite, sinueuse et au profil très chahuté. Il faut rouler en seconde, parfois en troisième et parfois en première car certaines côtes sont très pentues. De plus, il faut arriver doucement au sommet de celles-ci car on ne voit pas où part la route derrière le dos d’âne : tout droit, à droite, à gauche ?... Le vallon est magnifique, très encaissé, verdoyant, fleuri, avec de place en place, des maisons coloniales qui dominent le paysage. La Grivelière est une ancienne plantation de café rachetée par le Conseil Général et transformée en musée. L’habitation des maîtres a été entièrement restaurée ainsi que le moulin à eau, les séchoirs à café, les machines de décorticage : la déceriseuse, et les pilons. Les cases d’habitation des esclaves noirs sont en cours de restauration, mais on en a un petit aperçu grâce à un bâtiment qui sert de dépendance. Au cours d’une promenade dans la plantation et au milieu des installations, la guide nous fait découvrir tout le processus de culture et traitement du café ainsi que celui du chocolat. Ils font à la Grivelière un café très parfumé et subtile mais en si petite quantité qu’il ne sert qu’aux dégustations et la vente sur place. J vais ensuite visiter le musée du café qui se trouve à Vieux-Habitants. Cela complète bien la visite précédente car elle apporte le côté historique sur le café. Je rentre par la Traversée, le ciel est de plus en plus sombre.
Mardi matin, Cécile et moi prenons la route pour le club de plongée, Cécile poursuit sa formation, moi je fais une septième plongée offerte par le club. Le ciel est plutôt gris, il y a un peu de houle, mais cela va quand même. Nous avons de la chance, nous replongeons sur l’épave. Cela me permet d’en profiter de nouveau. Nous n’avons pas la chance de voir la murène, mais nous voyons un splendide Diodon. Après la remontée, Isabelle allume son ordinateur et très gentiment me passe les photos de la plongée précédente sur l’épave. Nous rajoutons la photo du groupe du jour ainsi que celle du diodon. Cécile repars directement sur Baie-Mahaud, moi je poursuis par Ste Rose où je visite le musée du rhum qui est très intéressant surtout pour sa superbe collection d’insectes et une belle collection de maquettes de navires à voiles d’antan.
Le lendemain mercredi, c’est mon jour de départ. Le matin, je vais faire quelques emplettes, puis je fais mes bagages et vais à l’aéroport enregistrer mes bagages. Il fait tellement chaud que je dégouline tout de suite de sueur. A 15h, Vincent, Maud et Cécile m’accompagnent à l’aéroport. En attendant l’heure d’embarquement nous buvons un café et Maud repère Richard, le moniteur de plongée du club qui part en vacances en France. Nous l’interpellons et passons un moment ensemble.
A l’heure dite, je rejoins le contrôle et passe à l’embarquement. Le voyage se passe bien, ayant décollé à 16h25 heure de Pointe-à-Pitre et atterrissant à 6h30 Heure d’Orly (0h30 PàP), la nuit est plutôt courte. J’ai bien somnolé un moment, mais la journée est un peu dure. A l’arrivée, on nous demande de patienter : il y a des grèves ! Heureusement nous n’attendons qu’une dizaine de minutes la passerelle. Quant aux bagages, alors qu’ils annonçaient là aussi du retard, ils arrivent à l’heure. Je prends l’Orlyval, métro puis train pour rejoindre Les Clayes où Clothilde vient me cueillir à la gare avec Farouk, son chien. Après une découverte mutuelle, Farouk m’adopte et me colle pour me réclamer des caresses. Je profite de l’appartement de Clothilde pour me raser et prendre une bonne douche. Après la chaleur de la Guadeloupe et le voyage, cela me fait beaucoup de bien. Je laisse chez Clothilde les souvenirs rapportés de Guadeloupe, je récupère quelques affaires préparées pour le Canada et Clo me ramène sur Antony où je reprends l’Orlyval.
Mon séjour en Guadeloupe s’est très bien passé et j’ai eu beaucoup de plaisir à partager la vie de Vincent, Maud, Cécile et les filles. Cela m’a permis de mieux les connaître. Je garde un excellent souvenir de ces moments. La Guadeloupe est très belle, il y a beaucoup de chose à voir et à faire, visites, randonnées et … plongée, bien sûr. Mais le pays gagnerait beaucoup si les habitants avaient à cœur d’entretenir, rénover, nettoyer. Quand c’est fait, c’est splendide. Malheureusement, il y a trop de laisser aller. Aux Saintes, il n’y a pas ce phénomène et cela donne un cadre très mignon et accueillant.
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