mercredi 8 mars 2017

Sydney, ville mythique

Connue surtout pour son Opéra à l’architecture très symbolique et son pont gigantesque, 
Sydney est une ville méritant d’y passer un peu de temps. Partagée en plusieurs quartiers qui ont chacun leurs particularités, je n’en ferai que les plus caractéristiques.
Je reste onze jours sur Sydney, logeant dans un hôtel temporaire, le Sydney Space Hôtel. C’est un collège faisant partie de l’université dont les chambres sont transformées en chambre d’hôtel pendant les vacances d’été. C’est un bâtiment très « british » comme on en trouve en Angleterre. Cela fait penser à Poudelard dans Harry Poter. Par chance, la gestion est assurée par des emplois d’été dont des français comme Sophie qui sera très prévenante, me changeant de chambre pour que je sois mieux installé, me prêtant un ventilateur car il fait très chaud et traitant la chambre car il y a quelques visiteurs indésirables. Merci Sophie.
Deuxième avantage, c’est juste à côté de l’hôpital et comme depuis deux jours j’ai une inflammation à la jambe gauche, je m’y rends dès le lendemain de mon arrivée. Je suis agréablement surpris par l’accueil du personnel.
Du médecin à l’infirmière, le personnel médical est accueillant et aux petits soins des patients. Ils ont même trouvé un infirmier, Alexandre, de naissance française mais installé en Australie depuis ses quatre ans. Il parle parfaitement le français et m’a bien aidé dans mes échanges avec le médecin et les infirmières. Je suis pris en charge rapidement et parfaitement traité. Mon problème est connu. Trois semaines auparavant, je m’étais éraflé le tibia dans des branchages poussant sur des coraux morts, la plaie s’était infectée, je l’avais soignée et je pensais guérie, mais un choc sur le tibia a fait partir une inflammation comparable à une brûlure. Une bactérie était restée dans la jambe et a profité d’une rupture de capillaires lors du choc pour repartir. Ils m’ont prescrit trois jours d’injections d’antibiotiques et six jours de cachets. Dès le lendemain j’ai senti une amélioration et en quelques jours tout a disparu. Quand une semaine après je suis allé pour une visite de contrôle, le médecin m’a reconnu et accueilli comme un vieil ami, se souvenant de mes nom et prénom sans revoir mon dossier et ne m’ayant vu que le premier jour. Au service comptabilité, Eugénia est tout aussi prévenante. Ce n’est pas parce que je suis français car je les ai vu agir de même avec les australiens.
Je commence ensuite par me rendre à l’office du tourisme dans le quartier du Rock, ils y parlent paraît-il le français. En fait, il y a Guilia, une Australienne très accueillante qui parle très bien le français. Elle est de bons conseils pour visiter la ville et les environs et elle m’aide aussi à organiser l’étape suivante, la visite à Uluru, au centre du pays. Je la revois deux ou trois fois au court de mon séjour et c’est toujours avec le même sourire et mon prénom qu’elle m’accueille. Je conseille aux français qui se rendent à Sydney de se rapprocher d’elle pour organiser leur séjour.
Le plus ancien quartier est celui où je me trouve, le quartier du Rock. Il fut la première agglomération construite par les européens dès leur arrivée. Il est construit sur un rocher dominant la baie pouvant accueillir les lourds navires. 
Dans les années trente, lors de la construction du pont, de nombreuses demeures ont disparu pour permettre l’implantation de la pile du pont et le tracé du boulevard d’accès. Puis dans les années 70, une campagne d’assainissement et reconstruction a été entreprise par le gouvernement et toutes les vieilles bâtissent disparaissaient pour être remplacées par des gratte-ciels. 
Une vive opposition eu lieu entre le gouvernement et les habitants du quartier qui voulaient sauver ce qui restait de la mémoire de la ville. Le combat a finalement été gagné par les habitants qui ont réussi à faire classer le quartier.
Les vieilles maisons et entrepôts ont alors été restaurés et un circuit de visite parcourt le quartier. A l’image de Montmartre, quelques rues donnent une touche un peu poétique au quartier. Il est face à l’Opéra et au pied du pont, ce qui permet de nombreuses photos de jour comme de nuit.
Le pont est impressionnant par sa taille. Il est emprunté par sept voies routières, deux voies ferrées et une voie piétonne. Sa hauteur est telle que l’on a une belle vue sur l’Opéra et le quartier du Rock. On peu aussi escalader les superstructures mais le coût est exorbitant, je me contente de la voie piétonne.
Par son architecture et sa position, l’Opéra est un bâtiment qui ne laisse pas indifférent. Sa silhouette en forme de grandes voiles trône au milieu du port et rappelle les premiers vaisseaux qui abordèrent le continent.
Sydney est une ville dont la plupart des bâtiments anciens sont de style victorien. On se croirait en Angleterre. 
Passant quelques jours à parcourir les quartiers centraux, j’en découvre plusieurs comme le Queen Victoria Building,
 une superbe galerie marchande sur quatre niveaux datant de la fin du XIX° siècle.
La visite des musées permet de découvrir et comprendre l’histoire du pays, des aborigènes aux forçats et aux colons.
Les aborigènes qui occupent le territoire depuis plusieurs millénaires considèrent l’arrivée des européens comme une invasion et bien que parfois il y eu de bons rapports entre eux et les européens, les rapports furent quand même conflictuels et leur population fut décimée par les maladies importées et les conflits.
Ce n’est que depuis les années 80 qu’ils ont pu faire reconnaître leurs droits. Le pays fut d’abord une terre de déportation, l’Angleterre ayant déporté sur cette nouvelle terre plus de 160 000 condamnés. Certains purent ainsi se refaire une virginité et acquérir un rang social important. Les deux principaux musées traitant de ces sujets étant l’Australian Muséum,
qui présente entre autre une exposition passionnante sur les araignées,
et le Hyde Park Barracks Museum. Ce dernier étant installé dans le bâtiment qui longtemps a servi de lieu de transit des forçats arrivant à Sydney.
Quelques autres musées sont très intéressants : le Powerhouse museum qui est le musée du développement technologique. Sa richesse est de détenir des pièces uniques, certaines venant du monde entier : la première locomotive à vapeur ayant circulé en Australie,
la première machine rotative conçue par Boulton et Watt en1785, une réplique en modèle réduit de l’horloge de la cathédrale de Strasbourg,
une machine d’encodage nazie Enigma,
le premier ordinateur Apple, et plusieurs autres découvertes fort intéressantes voir amusante comme une machine automatique servant à construire des …. Tapettes à souris…. Machine relevant plus du bricolage mais qui en a fabriqué plusieurs dizaines de millions.
On y trouve aussi une maquette grandeur nature de la station spatiale internationale qui par un jeu optique donne l’illusion de l’apesanteur.
Au musée de la marine, on visite une réplique grandeur nature du fameux vaisseau Endeavour du capitaine Cook. Cette même copie a suivi le même trajet qu’a suivi le capitaine Cook quand il est venu d’Angleterre explorer ces contrées lointaines. 

L’entrepont des matelots est très bas de plafond, mais celui des officiers l’est encore plus, ne faisant pas plus d’un mètre trente de haut. 
Sont aussi visitables le sous-marin Onslow, le destroyer Vampire et le bateau d’attaque Advance.
Comme je n’en étais pas loin, j’en ai profité pour aller visiter le marché au poisson qui est assez typique à voir. C’est le deuxième plus grand marché au monde après le Japon. Les bateaux arrivant directement sur les quais et la criée étant immédiate, les étals de poissons et de crustacés regorgent. 
Cela sent bon le poisson frais, les langoustes sont gigantesques faisant plusieurs kilos et quand elle sont cuites, elles ont un aspect presque trop artificiel, on dirait des langoustes en plastique. Les crabes royaux sont monstrueux. Les huîtres sont énormes, plus grosses que ma main. Je n’étais pas tenté car elles sont ouvertes au fur et à mesure et mises en étal ouvertes, depuis quand? Les crevettes sont de tailles très variées et comme les langoustes, magnifiques.
Autour des étals de poissons, plusieurs restaurants proposent des plats tout faits à consommer sur place ou à emporter.
Les japonais proposent des sushis et sashimis que l’on prendrait pour des pâtisseries. C’est tellement appétissant qu’il est difficile de résister.

La ville possède aussi de nombreux parcs et jardins comme Hyde Park et le Royal Botanic Garden. Celui-ci est à la fois un jardin d’agrément, un jardin expérimentale et un jardin conservatoire des espèces en voie de disparition. Splendide parc où l’on trouve des espèces d’arbres ou de plantes ayant existé à l’époque des dinosaures. 
L’université où je loge a aussi son jardin au pied d’un superbe édifice où est installée l’administration, un beau manoir anglais.
Le premier dimanche à Sydney, je suis allé à la messe à la cathédrale. C’était une messe solennelle au cours de laquelle l’archevêque accueillait et intronisait solennellement les nouveaux chanteurs de la manécanterie. Très belle messe avec un chœur splendide. La cathédrale est un superbe édifice néogothique. Après la messe, j’ai pris le temps de la visiter

ainsi que sa superbe crypte et son riche carrelage. Cette cathédrale n’est pas mentionnée dans le guide du routard. C’est bien dommage car elle est magnifique et mérite vraiment une visite. Le point que je remarque depuis que je suis dans cet hémisphère, que ce soit en Nouvelle Zélande, en Nouvelle Calédonie, au Vanuatu ou ici en Australie, c’est la beauté des cérémonies. Ce qui m’a frappé, c’est qu’au moment de la consécration, tout le monde est à genoux. Il n’y a pas, comme en France, une seule personne debout. Peut-être que chez nous, tels de jeunes coqs prétentieux, bien qu’on ait les pieds dans la m…., on veut rester droit sur nos ergots et on ne veut pas s’abaisser à fléchir le genoux. Alors qu’ici, bien humblement, tout le monde le fait, qu’il y ait un banc de génuflexion ou pas.
Après les monuments et les plantes, je me suis intéressé à la faune et j’ai visité le zoo avec tous ses animaux, certains courants que l’on voit dans presque tous les zoos,
surtout les animaux endémiques du continent : le wombat, le wallaby, l’ornithorynque, le dingo, les lémuriens, le tree-kangoroo, le bilby, le meerkat, le casoar
et les pingouins dont les petits pingouins pygmées qui fréquentent les côtes australiennes.
Un département particulier présente tous les reptiles, serpents et lézards que l’on peut rencontrer dans le pays. Certains ne donnent pas envie de les rencontrer, d’autres semblent venir de la préhistoire.
L’aquarium installé au bord de l’eau possède deux tunnels passant sous deux aquariums dans lesquels évoluent requins, poissons scie, raies, dugong  et une multitude de poissons de tailles différentes. Superbe !
D’autres aquariums montrent la richesse de la vie sous-marine de la barrière de corail avec les coraux, anémones, et de mini poissons que l’on ne voit qu’avec une loupe.
Par une belle journée ensoleillée, je me suis offert une croisière dans la baie et le long de la Paramatta River en utilisant les ferries qui les parcourent à longueur de journée.
Le long de cette rivière, les quartiers s’alignent sur des kilomètres et quelques belles demeures dominent la rivière. Je suis descendu à Manly.
Après avoir admiré la plage aux eaux calmes côté baie, j’ai traversé l’isthme pour admirer la plage côté océan avec ses beaux rouleaux où les surfers s’exercent à glisser sur la vague. Après un nouveau tour de ferry, je descends à Watsons Bay. Sophie m’a recommandé un restaurant où ils cuisinent les poissons et fruits de mer avec délice.
Après m’être régalé, j’ai traversé l’isthme pour admirer l’océan venant se briser au pied de la falaise, puis en suivant cette falaise par un sentier aménagé j’ai rejoint la plage de Bondi, seconde plage mythique de Sydney où les surfers s’affrontent encore aux rouleaux.

Il y a encore beaucoup de choses à faire ou à voir à Sydney, mais il faudrait plus de temps encore.
Je ne voulais cependant pas partir sans être allé voir les Blues Mountains. Par une belle matinée bien ensoleillée, je prends le train pour rejoindre Katoomba à deux heures de Sydney, dans les montagnes. Elles ne sont pas très élevées, mais elle étaient infranchissables car très boisées et accidentées.
A Katoomba, plusieurs points de vue en bord d’une haute falaise permettent d’admirer le paysage. A perte de vue, la forêt d’étend, seulement entrecoupée par les falaises. Il est vrai que le spectacle est grandiose. En fait de bleu, c’est plutôt vert. Il y aurait encore la Gold Coast à faire et…, etc…, mais il faut que j’avance.


Albums photos de Sydney:

https://goo.gl/photos/fVii6FufYqPGhdKN6

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