Sur les conseils de plusieurs personnes, j’ai pris un Tour
Operator pour voir ces lieux mythiques de l’Australie du centre. Un aller et
retour sur Alice Spring d’où part le tour et trois jours de busch.
Le vol vers Alice Spring survole d’abord des régions montagneuses
et très boisées, les fameuses Blues Moutains, puis cultivées et enfin le désert
seulement traversé par de longues pistes toutes droites.
Mais curieusement,
quand on arrive sur Alice Spring, le paysage est assez vert. J’apprendrai le
lendemain par notre guide que cela vient du fait que des pluies inhabituelles
ont eu lieu ces derniers temps. Là aussi, les dérèglements climatiques se font
sentir.
C’est à Alice Spring que j’ai vraiment vu mes premiers aborigènes.
Il y en a beaucoup qui traînent, désoeuvrés, tristement dans les rues. Il
paraît que ce sont souvent des personnes exclus de leur tribu. Beaucoup sont
victimes de l’alcool et de la drogue. Ayant vécu pendant des millénaires sans
croisement avec d’autres peuples, les aborigènes ont une physionomie très
caractéristique.
Le rendez-vous est à 6h le lendemain matin. Suzanne, notre
guide et Gene, son acolyte chargée de la logistique passent me prendre. Nous
sommes seize participants : cinq français, deux américaines, deux suédois,
deux autrichiens, un suisse, une italienne, une hollandaise et deux japonais
néo-zélandais. L’ambiance est très sympathique et Suzanne y est pour beaucoup
car elle est très chaleureuse et passionnée par son métier. Elle est aux petits
soins pour nous. Dommage que je ne comprenne pas toutes les explications qu’elle
donne car cela doit être très intéressant.
Nous voilà partis pour plusieurs heures de routes toutes
droites car les sites sont à plus de 400 km. Nous voyageons dans un bus 4x4 isolé
et climatisé, mais par grosse chaleur, la clim a du mal. Nous faisons halte de
temps en temps pour laisser Suzanne, qui est aussi chauffeur, se reposer.
Entre
autres, nous faisons halte dans une ferme d’élevage de chameaux. Les chameaux
ont été introduits par les européens au XIX°s pour faire les transports avant
que les routes et les camions n’existent. Ils s’y sont très bien adaptés.
Uluru est le nom aborigène du lieu de destination. C’est un
lieu sacré pour eux, c’est là que l’histoire de l’humanité a commencé. Baptisé Ayers
Rocks par les européens, quand le gouvernement a restitué aux aborigènes ce
lieu, ils lui ont redonné son nom. De même , les Olgas, roches du même
type se trouvant à 40km de là a retrouvé son nom de Kata Tjuta.
Uluru est très
curieux. Rocher de grès monolithe de plus de 4km de long, de près de 350 m de
haut, sans aucune végétation dessus, planté au milieu d’une immense plaine
quasiment plate. Les strates visibles sont presque verticales, il aurait
basculé de 90°.
Une visite très intéressante au centre culturel permet de
comprendre l’importance de ce lieu pour les aborigènes.
Le site de Kata Tjuta
est différent. C’est une ensemble de roches du même type mais qui ont peu
basculé et qui sont éclatés en une trentaine de cônes.
Une petite promenade au
milieu du site nous fait découvrir une végétation très clairsemée et une vie
qui s’empresse de profiter des rares pluies.
Les batraciens passent très vite
de têtards à grenouille et quand la sécheresse revient, elles s’enterrent et s’enferment dans une bulle de muqueuse qui
peut les conserver plusieurs mois.
Nous revenons assister au coucher du soleil sur Uluru
qui change de couleur en fonction des rayons du soleil.
Suzanne nous sert un
petit apéro au mousseux bien sympa. Nous rejoignons le bivouac ou Gene nous a
préparé un bon souper sur une belle table.
Nous dormons dans des tentes
installées à demeure et équipées de lits. La douche fraîche est la bienvenue
car il a fait très chaud.
Le lendemain, réveil à 5h30 pour aller faire le tour du
rocher et assister au lever du soleil. Magique et splendide. Certains lieux
sont sacrés et il est demandé de ne pas prendre de photo.
Le tour fait plus de
10km et chacun le fait à son rythme.
Nous retrouvons Suzanne au trois quart,
elle est accompagnée d’un garde du parc et d’une aborigène qui nous explique
les significations
des peintures que l’on trouve dans certaines grottes dans la
dernière partie,ainsi que de certaines formes très curieuses dans le rocher.
Puis nous reprenons la route en direction de Kings Canyons.
Nous arrivons au bivouac où nous apprécions la piscine bien qu’elle soit à plus
de 30°C. Après un temps de détente et de relaxe, nous rejoignons le coin de
campement en pleine brousse. Après un bon repas, nous passons un peu de temps
autour d’un feu de camp puis pendant que certains se glissent dans leur tente, nous
sommes cinq à nous installer pour dormir à la belle étoile. La nuit est belle
et le ciel magnifique.
Nouveau réveil de bonne heure pour faire la rando dans le
canyon. Nous assistons au lever du soleil pendant notre progression.
Curieux
site où un plateau s’est fendu en deux et s’est ouvert. L’érosion a fait
ensuite son œuvre et nous découvrons un site magnifique aux couleurs chaudes et
changeantes.
Les roches sont très variées, allant du noir volcanique à l’ocre
des roches sédimentaires.
Les traces des vagues sont visibles sur ces dernières.
Au fond de ce canyon, protégé du soleil par la hauteur de parois, un oasis de
fraîcheur protège une vie qui a su s’adapter.
Après un dernier repas champêtre, nous reprenons la route
pour Alice Spring où Suzanne nous dépose chacun à notre hébergement. Comme l’ambiance
a été très sympa, nous décidons presque tous de nous retrouver pour dîner
ensemble et passer une dernière soirée. Le lendemain, je m’envole pour
Melbourne et de nouvelles aventures.
Album photo du Red Centre:
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