Ce 24 mai, j’arrive à Pointe à Pitre à 17h30, il fait bon, voir frais dans l’avion. Dehors, le ciel est quelque peu nuageux, plus chargé que celui de France. Pourquoi quitter le soleil de France pour trouver la pluie dans les Caraïbes ? C’est mon goût des voyages et ma curiosité qui m’amènent ici. En sortant de la carlingue, une chape de plomb chaude et humide nous tombe sur les épaules, et en quelques minutes on se retrouve moite. Je suis accueilli à l’aéroport par mes neveux Vincent et Cécile. Après les embrassades, nous prenons la route vers Baie Mahault où Vincent et Maud se sont installés. Cécile est venue travailler quelques mois pour goûter à la vie Guadeloupéenne. En arrivant à la maison, je fais connaissance avec Margaux et Sarah, les deux charmantes poupées de Vincent et Maud. Elles sont mignonnes comme tout, Margaux semble très féminine alors que Sarah me fait l’effet d’un petit bouchon rebelle, un peu garçon manqué. Elles sont adorables. Je me dépêche d’ouvrir ma valise pour mettre rapidement au frais charcuterie et fromage que je leur ai rapporté et qui ravissent tout de suite les grands car ici, cela n’est que du domaine du rêve. Après le repas, c’est Vincent qui est plus fatigué que moi, malgré le décalage horaire. Il est vrai qu’il est 23h (5h pour moi) et qu’il se lève tous les matins à 4h.
Le matin, je m’installe tranquillement et remet en condition mon ordinateur afin d’en tirer le maximum durant mon périple. Cela fait plus d’un an et demi qu’il n’a pas vraiment tourné. Maud donne ses cours au collège, Cécile officie à la clinique vétérinaire et Vincent encadre au SMA. La maison est calme et il fait chaud. A midi, Vincent et Maud reviennent et nous partons manger dans un petit troquet guadeloupéen. La carte offre plusieurs spécialités de grillades : bœuf, poulet, darne de poisson, poissons entiers, etc….. Très appétissant, mais au moment de commander, il n’y a pas de bœuf, pas de darne de poisson, pas de poisson, et il ne reste que le poulet…
Après le repas, nous prenons une petite route très cabossée et accidentée pour grimper dans la montagne en direction des chutes du Carbet. Nous nous arrêtons en pleine forêt pour suivre une petite piste pénétrant la forêt luxuriante et atteignons le lit d’un torrent que nous remontons sur une centaine de mètres. Nous nous arrêtons au bord de trous d’eau. Dans l’un d’eux, il est presque difficile de s’y baigner l’eau est à près de quarante degrés. Dans le bassin voisin, l’eau paraît froide avec ses vingt cinq degrés environ et un troisième récupère ces deux eaux pour donner une température plus douce. De retour à la voiture nous sommes de nouveau moites, la chaleur est lourde et humide.
Le lendemain matin, jeudi, Maud ne travaillant pas, elle nous emmène Cécile et moi faire notre baptême de plongée sous-marine. Pour Cécile, ce n’est pas vraiment un baptême, c’est la seconde fois. Pour moi, c’est vraiment une première. Nous prenons la route de la traversée qui traverse la chaîne de montagnes de Basse-Terre. L’air est brumeux, nous distinguons difficilement le paysage. Un vent venant du Sahara, chargé de fines particules, traverse toutes les Antilles. La nature est luxuriante avec des arbres aux grandes et belles feuilles, les palmiers, les lianes, les fleurs… c’est la forêt vierge. Arrivés au club, Maud nous présente et nous nous inscrivons pour la sortie. Nous embarquons sur un petit bateau chargé de matériel de plongée. Maude se joint à un groupe de plongeurs expérimentés quant à Cécile et moi, nous sommes pris en main par un moniteur qui nous emmène l’un après l’autre faire un petit tour dans les profondeurs pour découvrir les beaux poissons et coraux qui peuplent le parc Coustaud. Nous pouvons admirer une multitude de poissons divers et colorés. Cette plongée me fait découvrir un nouveau sport que je ne connaissais pas et qui est bien agréable.
Le vendredi 27 est la commémoration de l’esclavage, c’est donc un jour férié. Cécile est de garde et reste à la maison. Vincent, Maud, les filles et moi partons faire le tour de la Grande Terre en commençant par la pointe de la Grande Vigie au nord de l’île, puis nous allons déjeuner et prendre un bain à la plage de la Porte d’Enfer. Nous longeons ensuite la mer jusqu’à la pointe des châteaux. La campagne est assez plane, couverte essentiellement de cannes à sucre. Nous traversons plusieurs villages aux maisons assez lépreuses. A la pointe des châteaux nous laissons les voitures pour monter au point de vue qui domine la pointe de la falaise. La vue est belle mais malheureusement un peu bouchée par la brume. A Saint François, les maisons sont plus belles et cossues, ont voit très nettement que nous sommes dans la zone huppée de l’île. Il y a un golf et un petit aérodrome avec de nombreux petits avions de tourisme. Sur le chemin du retour, à partir de Sainte Anne, nous rencontrons des bouchons jusqu’après Pointe à Pitre, on se croirait en région parisienne. C’est l’unique route qui draine toutes les plages.
Ce samedi matin, Vincent, Cécile et moi allons faire un tour à Pointe à Pitre en emmenant les filles. Nous faisons un tour aux marchés aux épices, aux fruits et légumes, aux poissons et aux fleurs. Ce sont des marchés colorés mais plus petits que les marchés de la Réunion. Etant devant la cathédrale, nous la visitons. C’est un bâtiment construit fin du 19°s, L’extérieur est en maçonnerie peint en jaune, l’intérieur est en structure métallique comme les marchés couverts. C’est assez curieux. Nous faisons ensuite un tour dans le centre ville. Les maisons au type colonial sont dans un état lamentable, délabrées, pas du tout entretenues, voir en ruine, c’est sale. C’est dommage car si un effort était fait pour les remettre en état, si les galeries étaient fleuries, cela pourrait être mignon.
De retour à Baie-Mahaut, nous récupérons Maud et partons sur Basse-Terre pour aller nous baigner au pied d’une cascade. Nous nous garons à l’entrée d’un chemin et nous enfonçons dans la forêt. Les plantes foisonnent, les fougères sont de véritables arbres, les cocotiers croulent sous les noix de coco laissées à l’abandon. Le sentier est envahi de racines qui permettent de monter ou descendre sans glisser. Nous atteignons le lit d’une rivière et tel des Indiana Jones, nous la remontons jusqu’à un bassin au pied d’une belle cascade. Il y a déjà des touristes qui profitent du coin. Nous pique-niquons puis nous mettons à l’eau. L’eau est fraîche mais bonne et claire. C’est vraiment très agréable. Un peu de fraîcheur fait beaucoup de bien. Nous y restons jusque vers 16h puis nous reprenons le chemin inverse.
Nous nous sommes couchés tôt car nous nous levons vers 1h30, 1h50. Des amis de Vincent et Maude nous rejoignent et nous partons pour le volcan de la Soufrière. Nous voulons assister au lever du soleil au sommet du volcan. Comme il est toujours dans les nuages, sauf parfois le matin, on espère avoir une éclaircie. En suivant une petite route très raide, nous atteignons le parking aux Bains Jaunes, au-dessus de St Claude. Nous empruntons un chemin empierré qui nous conduit au bout d’une heure et demie environ au sommet du volcan. Nous marchons à la lampe frontale car il fait nuit noire. Par moment nous avons des relents d’œuf pourri. Dans la deuxième moitié de l’ascension, nous traversons le nuage, l’air est plus frais et humide. Nous faisons une pause au refuge, et quand le jour se lève, nous rejoignons le sommet qui est tout proche. Nous nous promenons sur une zone désertique, très chahutée, au paysage lunaire et parsemé de cratères plus ou moins profonds. Nous entendons un jet de vapeurs soufrées qui jaillit des entrailles du volcan, mais avec le nuage, nous ne le voyons que par intermittence. Nous passons les barrières et nous approchons du cratère. Il n’est pas très profond, mais du fond, de plusieurs trous dans la roche, des jets de vapeurs sortent en grondant. Les vapeurs et les bords du cratère sont jaunâtres, chargés de souffre. Le jour se lève, mais les nuages nous entourent et ne semblent pas vouloir se dissiper. Au bout d’un moment, n’ayant aucune visibilité, un peu déçu, nous prenons le chemin du retour. A mi chemin de la descente, le sommet semble un peu plus dégagé, mais l’est-il en réalité ? Ce sont les touristes que l’on croise qui le verront, mais ils prendront peut-être la pluie que l’on verra plus tard. La nature est belle la palette de couleurs étendue. Les ananas sauvages mettent une couleur rouge dans ce paysage vert, jaune et blanc aux teintes multiples. De retour aux Bains Jaunes, nous nous plongeons dans le bassin d’eau chaude qui est là ? L’eau est douce, chaude et claire. C’est très agréable après cette promenade. Mais au moment de sortir de l’eau, la fraîcheur de l’air nous saisit.
Au retour, le reste de la journée sera calme et repos. Il faut bien récupérer de la nuit courte !
dimanche 29 mai 2011
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