dimanche 11 avril 2010

St Jean Pied de Port a Burgos

Jeudi matin, reveil de bonne heure pour partir rapidement. La, cela change des jours precedents car on trouve beaucoup de monde sur le chemin. On attaque tres fort par un raidillon. Tres rapidement, le ciel se bouche et nous nous trouvons dans les nuages. Il ne fait pas tres froid, mais tout est bouche. Je ne vois meme pas la Vierge. Je double beaucoup de personnes et marche de concert avec un espagnol, mais par la suite, il me semera. le passage du col se fait dans le brouillard. A midi, j'avise une ancienne chapelle qui a ete transforme en gite. Il y a meme une cheminee avec un insert, et tout ce qu'il faut pour faire un feu: buches, petit bois, papier et briquet. J'ai failli mettre en route une flambee, mais comme je ne voulais pas rester longtemps, je ne le fais pas. La redescente sur Roncevaux est assez raide: Ayant mis six heures pour passer, j'arrive vers 13h a l'accueil pelerin puis au gite qui est situe dans l'ancien hopital des pelerins du moyen age. Il y a plus de 100 ou 150 lits alignes. Tout au long de l'apres-midi cela va se remplir. Apres ma douche et ma lessive quotidienne, je profite de mon temps libre pour aller visiter la basilique, superbe, le musee, le cloitre, et deux anciennes chapelles du moyen age. Entre temps, Christelle et Monica sont arrivees. On constate que l'allemand ronfleur est a deux lits d'elles! Apres le diner dans un des deux restaurants de Roncevaux, nous allons a la messe, en espagnol bien sur: Nous entendons la liste des differentes nationalites: les espagnols et les allemands sont les plus nombreux, mais tous les continents sont representes: Australie, Japon, Coree, tous les pays d'europe ou presque, USA, Canada, Chili, Argentine, mexique, etc....
Extinction des feux a 22h, la nuit est bercee par les ronfleurs qui se donnent parfois la repartie. Pour ma part je n'entends presque rien grace a mes boules quies.
Le lendemain, je me leve des 5h30 pour partir rapidement et fuir ce remue-menage qui me derange. Je demarre a 6h30 et espere prendre un petit dejeuner au village suivant. Il y a bien un bar d'ouvert mais pas de pain, rien a manger. Ce n'est que vers 9h30 que je trouverai quelque chose. A 12h15 j'arrive a l'etape que j'avais prevue. Rien n'est ouvert et je suis en pleine forme alors je continue. Un cycliste espagnol me double et nous faisons le point ensemble. Il va jusqu'a Pamplona. Quand j'arrive a l'etape suivante, Arre, avant Pamplona, il n'est que 15h30 et je me sens capable de continuer. Je continue ainsi jusqu'a Cezur Menor, apres Pamplona soit 55 km dans la journee. Au passage je visite un peu Pamplona car le chemin traverse la vielle ville. Je suis content d'arriver. Les trois jours suivants, c'est pareil, j'avance bien, le chemin n'est pas difficile, il est bien entretenu, c'est une veritable autoroute. Je fais donc etape a estella (42km), Viana (41km), et Najera (43km), mais depuis un ou deux jours je tousse un peu et les derniers kilometres sont un peu longs et difficiles a terminer. Je decide donc de ralentir un peu et pour l'etape suivante je m'offre un petit hotel a Castildelgado arrive vers 15h, je me couche et dors, mais je suis souvent reveille par ma toux. J'ai beaucoup avance parce que les chemins etant bons, ils sont faciles, cela me permet un peu de fuir la vague de touristes qui a pris le chemin, car je ne ressents pas la meme chose qu'en France. Aux gites, quand on discute, on sent que ce chemin n'a rien de spirituel pour beaucoup: je suis un peu decu des rencontres pour l'instant. Les gens sont sympas, mais il n'y a rien de profond. Alors j'avance. Au debut, les paysages sont interessants, mais rapidement on attaque les plaines interminables avec des lignes droites de 15 a 20 km. C'est triste et monotone, il n'y a presque rien a voir. Les premiers villages sont superbes avec de belles maisons assez riches, de belles eglises mais tout est ferme. Puis peu a peu cela devient desertique, des villages pauvres et fermes, des eglises toujours fermees. J'avance.
Apres ma nuit qui m'a fait du bien, je me sens quand meme fatigue. L'etape suivante est donc courte (24km). Je m'arrete au gite de Villafranca. Comme il est 13h, je demande aux trois espagnol qui sont la ou je peux acheter des provisions, ils me proposent de faire le repas, en echange j'achete une bouteille de vin. La halte fut sympa, les compagons sympas aussi, mais grands buveurs: 8 ou 10 bouteilles a 4. Au fur et a mesure, d'autres pelerins arrive. L'apres midi je me repose et soigne les ampoules (pas belles) d'un italien, d'un espagnol, d'une autrichienne....
Le lendemain je pousse jusqu'a Burgos 33km. La traversee de la zone industrielle ne m'interesse pas, je prends donc un bus, d'autant que je me sens fatigue. Le gite municipale est neuf et superbe. Je fais quelques courses pour diner et le petit dejeuner. Je passe une nuit a tousser et cracher.
Le lendemain matin 16/04, je vais voir un medecin qui diagnostique une bronchite et me prescrit des antibiotiques.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de lire ta dernière étape. Aurais-tu manger ton pain blanc en premier avec le chemin français?
Ayant appris par Hélène que de mai à octobre, les gites sont pleins pour cause d'année jacquaire, nous renonçons pour cette année à poursuivre notre chemin. Nous reprendrons l'an prochain.
Bon courage. Bises

retraitevadrouille a dit…

Si tu reserves par avance tu n'auras pas de probleme. Maintenant l'annee jacquaire ne dit pas grand chose aux pelerins que je rencontre. Ce n'est pas du tout a cause d'elle qu'ils font le pele. Pour l'instant il y a moins de monde que l'an passe